Chers Amis Lecteurs,
Après 12 ans de bons et loyaux services – et huit semaines d’interruption forcée – lafautearousseau se devait de se rénover. La tradition est positive, la routine n’est pas bonne conseillère. Les circonstances ont précipité le mouvement.
Place donc à Je Suis Français, quotidien royaliste sur le net, qui, dans un esprit et une ligne politique, inchangés, reprend, à dater de ce jour, le flambeau de nos expériences passées.
Je Suis Français
Je Suis Français est le titre d’un mensuel dont nous avons assuré la publication pendant dix ans (1977-1986) et qui reste comme image positive dans bien des mémoires. En décidant la reprise de ce titre, l’équipe de lafautearousseau remonte à sa source.
Je Suis Français sera désormais votre quotidien royaliste sur le net.
Ligne politique maintenue
Nous serons toujours patriotes, et royalistes. Royalistes parce que l’intérêt primordial de la France serait de réinstaurer le régime qui l’a patiemment construite alors qu’elle vit aujourd’hui un processus de déclin qui pourrait la tuer.
Nous serons parmi les fidèles de la Maison Royale de France et nous soutiendrons sans détours son Chef, le Comte de Paris.
Nous défendrons la France, son peuple, sa souveraineté, son identité, sa culture, son droit à persévérer dans son être historique, et de façon générale nous défendrons les intérêts de la France et des Français qui aiment leur pays.
Rubriques, chroniqueurs, archives, inchangés ou augmentés
Vous retrouverez sur Je Suis Français les rubriques et les chroniqueurs que vous avez suivis sur lafautearousseau, plus quelques autres venus des jeunes générations.
Vous y retrouverez aussi l’intégralité des riches archives accumulées dans lafautearousseau, consultables par tous, en particulier par les universitaires, étudiants et chercheurs.
La présentation du site est rénovée, nettement modernisée. Elle s’améliorera au fil du temps. Peut-être, de prime abord, certains préfèreront l’ancienne. Rien que de très normal, il faudra quelque temps pour se faire à la nouvelle. Ce progrès était nécessaire.
Reprise du service de la lettre du matin à tous les abonnés
Ce service – gratuit et quotidien – a repris dès aujourd’hui. Pour plusieurs milliers d’abonnés. Voulez-vous en bénéficier ? Il suffit de s’inscrire !
Vous avez été nombreux, chers amis lecteurs, à nous suivre chaque jour de ces 12 dernières années. Vous avez été nombreux aussi à nous écrire pour déplorer l’interruption de lafautearousseau, à nous dire combien cette voix quotidienne vous manquait. La revoici.
Une voix utile au sein de notre école de pensée
Notre présence active, au sein de notre école de pensée et du mouvement qui l’incarne, est utile. Elle doit être maintenue et amplifiée. Pour contribuer à rechercher toujours la vérité politique. Notre voix n’est pas solitaire ou personnelle. Elle sera une voix d’Action Française au sens littéral comme au sens historique. Une voix quotidienne. En synergie avec les diverses organisations locales, régionales et nationales du Mouvement.
Au-delà, il y aura toujours notre souci de suivre et relayer l’action et la pensée politique du Prince lui-même.
Telle est la maxime de notre action. Notre raison d’être. JSF ■
Félicitation pour votre équipe !
Chers amis, deux seuls mots : bravo et merci !
C’est avec un plaisir non dissimulé que nous retrouvons notre quotidien, rafraîchi et modernisé, toujours aussi complet.
Sa présentation, alerte et vive tout en étant nouvelle rappelle l’ancienne, elle en est la continuité directe ; toutes nos rubriques sont présentes, toutes les archives sont là, nous pouvons compter sur des analyses quotidiennes puisées dans l’incomparable méthode de l’Empirisme organisateur.
Enfin ce beau titre « Je Suis Français » constitue non seulement une belle bannière mais reprend celui que les anciens connaissaient bien.
Tout cela illustre à merveille la leçon de Maurras : « la tradition est critique ».
Du très beau travail !
Henri Bec
C’est dans JSF que j’ai publié mon tout premier papier, il y a fort longtemps: une raison parmi bien d’autres de saluer votre décision et de suivre votre juste et salutaire entreprise !
Quelle joie de lire à nouveau ce quotidien royaliste !
« Je suis Français, La faute à Rousseau » c’est la pensée de Maurras actualisée, au jour le jour, pour l’ensemble des royalistes et patriotes.
Longue vie à cette nouvelle aventure !
Bravo et merci à toute l’équipe !
François Bel-Ker
Chers Amis,
Quelle bonne idée d’avoir repris le titre de « Je Suis Français » qui nous définit assez bien. Bravo à toute l’équipe pour votre travail exceptionnel qui va pouvoir se poursuivre. « Je Suis Français » évoque pour moi des souvenirs car j’y ai donné quelques modestes « échos » et je l’ai vendu à la criée à Nancy avec quelques amis.
Amicalement
Philippe SCHNEIDER
Ces huit semaines d’interruption ont été bien longues – combien d’amis m’ont dit qu’ils se sentaient frustrés de la lecture quotidienne de LFAR ! – mais elles aboutissent à un quotidien magnifiquement présenté, agréable à lire et plus encore combatif, évidemment.
Mille bravos ! »Car chaque touffe tranchée reverdit plus forte et plus belle »….
Etre Français , ce nouveau nom demande précision, qu’elle est la notion d’être ou de ne pas être Français, dans cette période historique de notre société post industrielle, ou le bourgeois dirigeant ne pense qu’au travers de l’argent roi. Société civile qui abandonne la notion de Dieu et sa morale. Dieu est devenu Energie. Dieu c’est moi; Dieu c’est mon savoir, ma seule connaissance. Il n’est pas étonnant de voir notre bourgeoisie argenté refuser d’écouter un peuple de France inquiet qui se revêt de gilet jaune pour exister un peu. Gilet préconisé pour la sécurité routière. L’église de Rome , esprit de l’empire Romain n’a plus de prise sur l’individualisme.
Alors vous devez avant tout, développer que la technologie n’est rien sans la cohésion de tous les hommes. Si être Français c’est remonter l’histoire jusqu’à Clovis le chrétien, il faut définir comment et pourquoi vivre demain dans un royaume de France. Ce qu’il apportera au bas peuple de France, à celui de l’Europe, ses relations planétaire. Nous sommes dans un changement de la pensée des hommes, ce changement va s’exprimer sur toute la planète, qui aura la bonne réponse, pour donner un objectif de vie humaine?
Enfin je vous retrouve ! Bravo à tous et bons vents, pour Dieu et pour le Roi.
Simplement, MERCI !
Merci à vous et bon vent !!!!!!
Nous assistons à la version Royale de retour vers le futur. Depuis le 28 mai j’attendais avec impatience le retour de laFautearousseau, voilà qui est fait, Bravo et merci
Très heureux de voir le retour de votre site et de ses nombreux articles toujours si passionnants. J’en profite pour ajouter à cette remarque un article paru sur le site de l’Institut Iliade
« La discrimination, on rougit de le rappeler, est à l’origine, et littéralement, l’action de distinguer », disait Philippe Muray. Faute de quoi, nulle différenciation entre moi et les autres. Dit autrement, discriminer, c’est exister. Thibault Mercier, auditeur de l’Institut Iliade, ne dit pas autre chose dans un court essai à mettre entre toutes les mains.
Discriminer ou disparaître, telle est la question. Elle recoupe celle qui torturait Hamlet dans son célèbre monologue. Être ou ne pas être, être ou disparaître dans le grand tout soluble et indifférencié des sociétés ouvertes ? Voilà le dilemme que Thibault Mercier, jeune avocat, cofondateur du Cercle Droit & Liberté, s’efforce de dénouer, au terme d’une analyse serrée, dans Athéna à la borne, titre énigmatique. Cette Athéna est un bas-relief de la divinité, vieux de 2 500 ans, conservé au musée de l’Acropole. Hiératique, casquée, traditionnellement armée de sa lance plantée à même le sol de la patrie, la protectrice de la cité fixe une borne marquant la limite. Elle intriguait Heidegger, qui y voyait une représentation du champ clos – borné – de l’identité. La limite, disait-il en substance, est ce par quoi quelque chose est rassemblé dans ce qu’elle a de propre, dans ce qu’elle a de singulier, dans ce qui fonde sa spécificité. En un mot, elle instaure une frontière. Comment ? En dis-cri-mi-nant – du latin discriminare, formé à partir de la racine crimen, point de séparation entre le même et l’autre. Discriminer, c’est donc en bon français choisir, séparer, distinguer ; c’est encore délimiter un intérieur et un extérieur, eux et nous. « Dès qu’on choisit quelque chose, on rejette le reste », prévenait Chesterton.
La loi comme « lex-shop »
Or, notre monde se refuse de toutes ses forces à discriminer. Il a même dressé une frontière contre les frontières, ce que l’auteur d’Athéna à la borne appelle le « fétichisme de la non-discrimination », en passe d’inscrire dans le marbre de la loi l’épître de Paul aux Galates (qui n’en demandait pas tant). Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni homme ni femme, ni gros ni maigre, rien que du même sous toutes les latitudes. Tous pareils ! Une sorte de communisme primitif et de monisme radical où l’homme forclos (chassé de lui-même) ne se définirait plus que par ce qu’il n’est pas – son universalité abstraite.
Ce principe de non-discrimination a une longue histoire dont Thibault Mercier esquisse la généalogie, quantité d’exemples à l’appui, ou plutôt de contre-exemples. S’il procède bien du principe d’égalité, c’est pour l’hystériser. Car il y a loin du principe d’équité (classique) au principe d’égalité (moderne), et de ce dernier au principe de non-discrimination (postmoderne). Il n’est pas inutile de rappeler que les Anciens ne considéraient pas le principe d’égalité d’un bloc : ils nuançaient l’égalité du nombre par l’égalité du mérite, la part égale ne revenant qu’à ceux qui sont égaux, pas à ceux qui sont différents, suivant leur compétence ou leur mérite (Aristote). L’égalité des Anciens était proportionnelle, la nôtre inconditionnelle.
Partout, on promeut la différence, mais on en refuse les conditions de possibilité au prétexte qu’elles sont discriminantes. La rhétorique incantatoire de la diversité ne trompe que ceux qui y recourent, elle fait le lit d’une société indifférenciée. La différence est inconciliable avec l’idéologie mélangiste. Or, c’est elle qui est visée. Tout est dans tout et tout est dans rien. Ce qu’Édouard Glissant, le pape de la créolisation, appelle dans son sabir le « chaos-monde », un monde liquide, magmatique, centrifuge, aux identités customisables et substituables, régies par le principe d’instabilité. Libre à chacun de les télécharger dans les catalogues identitaires à la mode.
Pourquoi y a‑t-il rien plutôt que quelque chose ? Cela fait longtemps que notre époque a retourné le célèbre énoncé de Leibniz. C’est à partir de cette table rase que l’individualisme contemporain s’est déployé, abstraction faite des filiations. Les droits subjectifs ont dès lors prévalu sur la communauté désaffiliée. À chacun sa vérité (déjà la post-vérité), à chacun son droit, ce que la juriste Anne-Marie Le Pourhiet a merveilleusement résumé : la loi comme « lex-shop » en libre-service où chacun peut se bricoler une identité à sa guise.
Malheur à qui la conteste. Il devra en répondre devant des tribunaux, on allait dire ecclésiastiques, mais les tribunaux ecclésiastiques ne jugent que de la responsabilité devant l’Église, pas devant Dieu. Or, comme le remarquait Philippe Nemo, le législateur actuel a fait refluer le droit en deçà d’Abélard. Car c’est à Abélard, le compagnon d’Héloïse, que l’on doit la distinction entre le crime et le péché, ce dernier relevant du seul tribunal de Dieu. C’était au XIIe siècle. Alors que pour nous le péché fonde en droit le crime ; et le premier des péchés au sein d’une société inclusive est la discrimination. La société inclusive, c’est comme l’eau miraculeuse de Lourdes : elle est censée faire disparaître les discriminations après les avoir immergées dans l’eau bénite de la diversité. Face à cela, Thibault Mercier en appelle à un droit à l’identité des peuples, à une conception holiste du droit, et non plus individualiste. Bref, discriminer pour ne pas disparaître.
François Bousquet
À propos du nom de votre nouveau site, un passionnant essai de Jean de Viguerie » Les deux patries » dans lequel il oppose le terre des pères et celle, abstraite et désincarnée de la révolution française