Avant même qu’ils ne choisissent un Roi ou une République, deux points fondamentaux séparent le royaliste du républicain. En premier lieu, le royaliste part de ce qui est, du réel: il est pragmatique, là ou le républicain part de ses désirs, de ses rêves, car c’est un idéologue: l’obsession des révolutionnaires n’était elle pas de faire « du passé table rase » (si Montagnier avait procédé ainsi, il n’aurait pas découvert le virus du sida!…). En second lieu, il faut des républicains pour faire la République, et il a fallu la Terreur pour l’imposer en rupture radicale avec notre Histoire; pour faire la Royauté, par contre, il n’est pas nécessaire qu’il y ait des royalistes: il n’y avait aucun « parti » en 987 et la Royauté a pourtant été instaurée; il en sera de même demain: si la Royauté est instaurée, c’est parce qu’elle sera restée « l’exigence naturelle des réalités de ce temps », comme le disait le Comte de Paris.
Ce n’est qu’après avoir pointé ces deux différences majeures que l’on peut avancer, en troisième lieu, que le royaliste souhaite un Roi là où le républicain souhaite la République….;ainsi, nous proposons aujourd’hui aux Français de clôturer ce cycle de deux cents ans, qui s’est ouvert en 1792/1793 et de renouer avec notre Histoire millénaire, mais en partant de ce qui existe aujourd’hui, c’est à dire les institutions voulues par De Gaulle: n’étant pas idéologues mais pragmatiques, nous ne proposons pas la révolution en sens contraire, mais le contraire de la révolution; pas de morts, pas de Terreur, pas de génocide….et surtout pas de restauration de la Royauté! notre attitude est résolument dynamique, et non passéiste; tournée vers l’avenir et en aucun cas nostalgique. Avec les Français, nous souhaitons « reprendre le grand mouvement de 1789 », et réunir -pour reprendre l’image de Marc Bloch- le Sacre de Reims et la Fête de la Fédération, mais en rejetant bien sur l’orientation totalitaire imposée par les révolutionnaires, inventeurs du génocide et pères d’Hitler et de Staline…
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