Au cours de l’un de ses déplacements, Olivier Besancenot a critiqué les crédits militaires, souhaitant qu’on les baisse rapidement car, disait il en substance, c’est un peu inquiétant de s’engager dans une logique de dépenses dans ce domaine. Le refrain est connu (surtout à gauche et à l’extrême gauche), mais il n’en demeure pas moins profondément stupide et véritablement criminel….
L’armée, c’est comme l’assurance, qui n’est chère qu’avant l’accident ! Il aurait été bon, en 1939, que la France disposât d’une armée digne de ce nom, bien entraînée et bien équipée: si l’on fait le bilan des destructions matérielles immenses, des 600.000 morts et -surtout- de l’effroyable déchirement de l’opinion, on se dit que quelques « pour cents » du budget n’auraient rien été en comparaison du prix humain, matériel, moral, que nous continuons encore à payer d’une certaine façon…
Oui, mais voilà: la Chambre du Front Populaire avait préféré désarmer (ou ne pas armer…) la France, face à une Allemagne dont on voyait bien qu’elle se donnait, à marche forcée, les moyens économiques et militaires de ses ambitions; en laissant se creuser, dans tous les domaines, un différentiel énorme avec l’Allemagne, le Front Populaire est directement responsable de la défaite de 1940, le pire désastre de toute l’Histoire de France, à peine vingt ans après que la République ait sacrifié « un million cinq cent mille jeunes Français, couchés froids et sanglants sur leur terre mal défendue » (Charles Maurras);
Et, pour couronner le tout, la Chambre du du Front Populaire s’est défaussée, en votant les pleins pouvoirs à Philippe Pétain: quelle dérision ! se faire élire en 36 pour en arriver à ce double « résultat » ! Mais a-t-on vu la gauche et l’extrême gauche faire leur examen de conscience à ce sujet ? Jamais…On a même célébré les 70 ans du Front Populaire, en occultant bien évidemment sa lamentable conclusion.
Et Olivier Besancenot aujourd’hui -la gauche n’ayant semble-t-il rien oublié ni rien appris- continue, comme ses « grands ancêtres », à tenir le même langage, aberrant et suicidaire. Battre Hitler dès les débuts de son ascension ou -à tout le moins- faire jeu égal avec lui: quel service immense aurait été rendu à la France, au Monde, à l’Humanité; mais il fallait s’en donner les moyens, ce que les prédécesseurs et amis idéologiques de Monsieur Besancenot « et consorts » n’ont pas su ou pas voulu faire; et, aujourd’hui, comme un moulin à parole ou une boite à musique dont on vient de remonter le ressort, Monsieur Besancenot nous ressort « texto » le même discours, au mot près, à la virgule près !
Est-il donc sûr et certain qu’il n’y a plus de danger(s) aujourd’hui ? Peut-il assurer, et se porter garant, que les guerres sont derrière nous? Soyons sérieux: seules les apparences ont changé, mais les menaces sont toujours là, toujours les mêmes, toujours aussi dangereuses; la seule façon de s’en prémunir, on la connaît depuis les Romains: « Si vis pacem para bellum »….
VERDU sur Éloquence : Tanguy à la tribune,…
“Il est bon !!”