Réunir toutes les Frances ! c’est ce que semblerait peut-être vouloir faire notre nouveau Président ? La tâche est exaltante, et n’est-elle pas d’ailleurs la seule réellement valable et positive, après la rupture radicale et l’amputation due à la révolution ? mais comment croire qu’un tel service rendu au Pays pourrait venir de la république, qui a précisément cassé la France en deux, ou plus, en tuant le fédérateur ?
Or, il n’y a pas de fédération sans fédérateur, on le sait bien…; on voit donc des gens partagés entre le scepticisme et l’intérêt curieux face à ce nouveau président; au moins donnons lui acte de sa rupture avec l’ancien, Chirac, qui n’en avait -lui- que pour les repentances et l’anti racisme, mais sans jamais remonter aux sources, c’est à dire à 1792/1793, « invention » et début du totalitarisme, et l’une des sources loinatines du racisme sans ses formes modernes…
Que fera donc Sarkozy ? Il est clair qu’il souhaite faire bouger les choses, mais dans quel sens, et a-t-il une (ou des) idée(s) derrière la tête? seul l’avenir infirmera ou confirmera les hypothèses que l’on échafaude aujourd’hui…Ira-t-il jusqu’au bout ? L’y laissera-t-on d’ailleurs aller ou la république l’en empêchera-t-elle ? Pour nous, de toutes façons, le combat ne change pas: l’environnement semble nous devenir plus favorable, l’esprit public se tourner davantage vers des thèmes et des positions qui nous sont proches, et évoluer dans le bon sens; notre rôle reste le même, il n’en est que plus d’actualité: c’est de proposer le Prince Jean; si Sarkozy réoriente la France « du bon côté » tant mieux; et de toutes les manières, qu’il réussisse ou qu’il échoue dans son « entreprise » –ce que seul l’avenir nous dira- il n’en demeure pas moins qu’il nous faut pousser à la roue, afin de « clôturer le cycle » ouvert par la révolution, et redonner le Roi aux républiques françaises, afin qu’il nous garantisse un exercice serein et apaisé de la démocratie (comme nous le voyons dans les royautés européennes…).
Pour l’instant on en est aux symboles: oui, par exemple, à la lecture de la lettre de Guy Môquet, jeune résistant communiste assassiné à 17 ans; mais alors que l’on soit logique et juste jusqu’au bout; que l’on intègre ou réintègre dans la mémoire collective tous ceux qui ont souffert et qui ont été assassinés: justice pour les Vendéens et les 800.000 morts de la Révolution, pour qu’ils ne soient plus des morts « occultés »; et donc reconnaissance du génocide, et fin du mémoricide; reconnaissance du massacre d’un petit enfant de sept ans, Louis Charles, duc de Normandie, Roi de France; Edmonde Charles-Roux -de l’Académie Goncourt- en parle en ces termes: « L’enfant emmuré tel un cadavre au sépulcre, tenu dans un total isolement affectif et social, rongé par la vermine, ses articulations déformées et semées de tumeurs, passa seul sa dernière nuit en ce monde, sans avoir jamais cessé de croire que sa mère était encore présente à l’étage au-dessus de lui. »…
Lui n’est même pas arrivé à ses 17 ans et n’a même pas pu écrire à ses parents: ils avaient déjà été massacrés eux aussi: alors Monsieur Sarkozy, encore un effort: vous avez bien dit que c’était toute l’histoire de France que vous aimiez: dire enfin la vérité sur ce qui s’est passé pendant la Révolution, cela permettrait de réconcilier une fois pour toutes les Français entre eux, et avec leur Histoire; ce serait un acte de réconciliation vraie, car on ne se réconcilie que dans la vérité; un acte qui permettrait en quelque sorte une refondation et un nouveau départ de l’amitié entre les Français (car la Nation est une Amitié…): bien loin de demander vengeance, réparation ou « repentance », nous demandons simplement la justice et la vérité, et la France s’en portera mieux…
VERDU sur Éloquence : Tanguy à la tribune,…
“Il est bon !!”