Optimistes ou pessimistes? espérance ou défaitisme? lorsqu’on considère l’état de la France, on peut se demander si, a bien des égards, nous ne sommes pas en 1789; n’avons-nous pas, par exemple, des syndicats ultra-minoritaires mais qui défendent des « droits acquis » (ce qui est l’exacte définition du mot « privilèges »!) et que l’on peut parfaitement assimiler aux Parlements d’Ancien Régime défendant privilèges et privilégiés et bloquant la société?; sauf qu’à l’époque la France était puissante, nombreuse, riche, elle était le premier pays du monde alors qu’aujourd’hui elle doute, elle est affaiblie démographiquement, elle est touchée « au coeur » dans son moral et dans son unité nationale; car c’est maintenant qu’elle est vraiment devenue, pour reprendre le mot de Mirabeau, « un agrégat inconstitué de peuples désunis »; et ceci à cause de la folle, suicidaire et illégitime politique d’immigration: la république a choisi en effet, plutôt que de répondre aux besoins de la société et de l’économie, de greffer et d’implanter de force et -d’une certaine façon- à l’insu de l’opinion une population étrangère trop nombreuse, sans se soucier des risques graves que cela faisait courir aux équilibres généraux de la société, voire à la paix civile tout cours (émeutes en banlieues de novembre 2006).
Il ne faut pas tomber cependant dans le catastrophisme, il faut se garder des deux erreurs et des deux extrêmes et tenir un juste milieu: nous ne pensons pas que la France soit « finie » (et d’ailleurs, si elle l’était, à quoi cela servirait-il de continuer à se battre? il faut rester logique…); à l’inverse il ne faut pas non plus être niais ou béat, et il faut bien voir que les coups qu’elle a subis depuis la révolution sont terribles: démographiquement, culturellement, économiquement; et aujourd’hui elle est confrontée à une immigration dangereuse qu’elle n’est pas en mesure d’intégrer (et encore moins d’assimiler…) parceque justement elle est abaissée, affaiblie par la république…. Mais ne restons pas en permanence les yeux rivés sur l’actualité immédiate, et prenons un peu de recul: plusieurs évènements très positifs se sont produits, depuis 1975, porteurs de réels espoirs et peut-être capables de réellement « changer la donne », de faire bouger les choses dans un sens qui nous est beaucoup plus favorable qu’avant.
Le premier est l’instauration de la Royauté en Espagne en 1975: même si la Royauté que nous proposons sera très différente de celle de Juan Carlos, l’exemple espagnol nous sert, objectivement. Le deuxième fait est d’une certaine façon « interne » à notre famille de pensée: nous avons renoué le contact avec les Princes depuis 2002, donc nous cessons de proposer nos idées d’une manière un peu abstraite et en quelque sorte désincarnée: aujourd’hui nous pouvons proposer et présenter le Prince Jean…. Le troisième fait est, après le pontificat de Jean Paul II, l’élection de Benoit XVI en 2005: nous pensons qu’il n’est pas sot de se poser la question suivante: l’Église Catholique redevient-elle une puissance capable de ré-orienter l’Histoire?
Enfin, en 2007, la défaite de la gauche se double d’une déroute idéologique pour elle, et peut-être -on peut l’espérer…- de la fin de la « pensée unique »; ce qui peut ouvrir une nouvelle période, bien plus favorable pour nous, si l’on considère le foisonnement de propositions et d’idées qui s’expriment maintenant, d’une façon bien plus libre et bien plus ouverte…; « Il n’est point de vents favorables pour celui qui ne sait où il va » disait Sénèque: notre combat ne change pas, ce sont les conditions dans lesquelles nous le menons qui semblent s’éclaircir, et les vents -longtemps et souvent contraires- qui vont peut-être gonfler nos voiles…
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“Après plusieurs essais demeurés vains, je tente une dernière fois de m’inscrire à votre lettre.”