Benoit XVI libéralise l’usage de la messe en latin, et une partie de l’épiscopat français « s’inquiète »: on croit rêver! de quoi s’inquiètent-ils donc, ces évêques, et de quoi ont-ils peur? Et d’abord, de quoi s’agit-il, au juste? En réalité, on est en présence des ultimes soubresauts de ce qu’il reste, en France, du « parti progressiste »: en 1965, à la faveur du Concile Vatican II, ce « parti » a essayé de prendre le pouvoir dans l’Église de France, en faisant « du passé table rase », et en tâchant d’imposer au Concile et à l’Église Universelle une orientation autre que celle qui était prévue au départ. A l’époque, la croyance quasi religieuse et quasi mystique dans la « religion marxiste » et la « foi communiste » était encore extrêmement fortes; et ceux qui, dans l’Église, étaient soit résignés soit carrément acquis à ces « idéaux » (voyez la théologie de la libération, en Amérique du Sud…) ont tâché de profiter des tensions internes et externes auxquelles était confrontée l’Église pour essayer d’imposer leur point de vue; et ils l’on fait avec leurs méthodes, plus proches du totalitarisme et de « l’agit prop » que de la charité chrétienne!…
On a ainsi vu l’adaptation, souhaitable et indispensable, a de nouvelles réalités se transformer en une entreprise de démolition sans précédent; un Concile, au départ bienvenu, être transformé et détourné de ses intuitions originelles, pour aboutir à une remise en cause ahurissante et destabilisante de la plupart des fondements mêmes de l’institution ecclésiale; et au bout du compte à un appauvrissement désolant de toutes les formes extérieures du culte et de la liturgie; très loin d’être la seule, ni même la principale, explication de la crise de l’Église ces dernières années (au moins en France et dans les pays plus développés…) cette « époque historique » mouvementée du Concile et de l’après concile est néanmoins une des explications -parmi d’autres bien plus importantes: nous y reviendrons….- de l’affaiblissement de l’institution ecclésiale.
Dans ce contexte -trop rapidement évoqué mais là aussi, nous y reviendrons….- quoi de plus naturel pour Jean Paul II hier et pour Benoit XVI aujourd’hui que de tout faire pour « remonter la pente », clore une période dans ce qu’elle a de douloureux et d’infécond, remettre l’Église en ordre de marche et sur la voie de la nouvelle évangélisation? Eh bien non! c’est trop, et c’en est trop pour les idéologues sectaires, recuits dans leur conformisme dogmatique, coupés du réel par leur oeillères idéologiques, arc-boutés sur leurs vieilleries intellectuelles périmées, et qui ont très mal vieillis: ils sont l’équivalent, dans leur genre, des soixante-huitards attardés qui refusent obstinément de voir que tout a changé autour d’eux, sauf eux et leurs préjugés! Il n’y a qu’une façon de voir les choses, qu’une façon de faire, qu’une façon de prier: la leur! celle qu’ils édictent! et nul n’a le droit de penser, de faire, de prier autrement!….. (à suivre…)
VERDU sur Éloquence : Tanguy à la tribune,…
“Il est bon !!”