On le sait, on n’a pas le droit en République de parler de Dieu. Cela ne se fait pas, c’est un gros mot: la république, qui se veut -elle- une religion et qui veut supplanter le catholicisme, donc d’abord l’extirper de notre Mémoire, a frappé la religion chrétienne d’ostracisme et pratique à son égard la « conspiration du silence »: rappelez-vous, il y a quelques jours à peine, Madame Boutin s’était faite « rappeler à l’ordre » par François Hollande; sa faute? elle avait dit sous forme de boutade, en parlant de ses rapports avec Fadela Amara, quelque chose comme: « Entre la catholique et la musulmane, le courant passe bien… » ou « tout se passe bien »(peu importe ici le mot exact, c’est le fond qui compte, à savoir l’emploi des mots « catholique » et « musulmane », c’est à dire une référence explicite à la Religion…). Immédiatement François Hollande avait interpellé le Chef du Gouvernement pour lui demander de rappeler à Madame Boutin qu’on était dans un État laïque et qu’il était intolérable de faire une quelconque référence à Dieu!
S’étant couvert de ridicule par ce « rappel à l’ordre » (?!) aussi incongru que grotesque, et complètement isolé dans cette « croisade laïcarde » qui n’intéressa strictement personne, François Hollande avait du remballer ses prétentions dans l’indifférence générale; sa « sortie », au final, n’ayant eu absolument aucun écho dans le public, et aboutissant simplement à le faire apparaître pour ce qu’il est vraiment, à savoir un sectaire plus proche de l’entourage de Peppone que de l’évolution actuelle de l’opinion publique française.. Puisque Monsieur Hollande ne veut pas que l’on parle de Dieu, eh bien parlons-en: parlons-en aussi souvent que cela sera utile; aussi souvent que cela sera nécessaire; aussi souvent que cela viendra dans la discussion et la réflexion: au risque de voir ce cher François s’étrangler ou faire un infarctus!
Et pour lui montrer quel crédit nous accordons à ses prétentions et à celles des siens, quel cas nous faisons de ses oukases fulminants, reprenons, en les lui dédiant, ces fortes et belles paroles de l’Abbé de la Morandais, confesseur et ami de Michel Serrault, interrogé par LCI après la mort de celui-ci: à la question « La Foi tenait-elle une place importante dans sa vie? » l’Abbé répond: « Il disait toujours: « La Foi fait partie de ma vie, je crois à l’Inexprimable, à l’Indéfinissable, aux instants de Grâce… »; et à la question: « Quel souvenir gardez-vous de lui? » la réponse est: « …D’un homme de Foi, d’abord….Nous ne célébrerons pas des obsèques tristes, ce ne serait pas du tout dans l’esprit…un homme de Foi qui croyait en la Résurrection et qui avait envie de retrouver l’Éternel… »
Voilà des mots et des pensées qui manquent trop souvent dans notre « paysage », parce qu’« on » les occulte volontairement, « on » veut les voir disparaître d’abord de notre univers « physique » afin qu’ils finissent par disparaître ensuite aussi, assez logiquement, de notre univers « mental »; le coup est assez bien joué; à chacun d’y faire obstacle, en employant le mot pour ne pas oublier la chose; ou, ce qui revient au même, en parlant de la chose, afin de ne pas laisser se perdre le mot…
VERDU sur Éloquence : Tanguy à la tribune,…
“Il est bon !!”