Michel Onfray publie un article définitif, comme d’habitude, une déclaration péremptoire dans Le Nouvel Observateur du 16 août (numéro 2232), « …l’éthologie est passée par là: elle nous montre que le singe est l’avenir de l’homme… ».
Ce n’est pas tant ce qu’il dit qui est exaspérant chez Onfray (et nous ne débattrons d’ailleurs pas du fond de son article en particulier ni de ses idées en général…), c’est sa façon de le dire (ici, à l’écrit, mais c’est la même chose à chacune de ses interventions radio ou télé…): Michel Onfray est exaspérant parce qu’il apparaît sans cesse comme celui qui sait tout, il assène « ses » vérités, qui ne doivent être ni discutées, ni mises en cause: seulement acceptées d’office par les incultes que nous sommes, car « Il » sait, « Il » parle, « Il » dispense le savoir; c’est Dieu le Père, et nous -la terre entière- les ignares, n’avons qu’une chose à faire, qui nous a été réservée de toute éternité: courber la tête, écouter et recevoir « la » parole.
Michel Onfray ferait mieux, pour défendre ses idées, de se montrer un peu plus modeste et de prendre exemple sur un Max Gallo, un Jacques Julliard ou un Alain Finkielkraut, qu’il est plus agréable d’écouter, eux, car ils savent nuancer leurs propos….
Le plus amusant est que, dans l’article pré-cité, et juste avant son affirmation qui clôt tout débat (puisqu« il » a parlé…) Michel Onfray écrit ceci : « La liste est longue des penseurs qui prétendent dire le vrai pour la totalité de la planète mais se couvrent de ridicule en débitant des âneries… » : ne s’est-il pas rendu compte, en écrivant cela, qu’avec le ton qu’il adoptait il pouvait tout aussi bien s’adresser le reproche à lui-même, qu’il faisait en quelque sorte son auto-portrait ?…
Espérons qu’il va changer…
Je crois reconnaître une certaine influence?