Des propos littéralement ahurissants, dont on se demande s’ils sont plus inquiétants que simplement stupides, ont été tenus par Ayman al Zahraoui. Et ces propos d’illuminé mégalomane sont propres à faire sortir de ses gonds le plus placide et le plus flegmatique des observateurs; qu’on en juge: selon ce « penseur/stratège » (?! »), il faut « nettoyer » -on retiendra le mot, c’est bien celui qu’il a employé- « tout le Maghreb des espagnols et des français qui s’y trouvent » (?!) car -on ne voit pas trop le rapport, mais bon…- l’Islam s’est étendu, un temps, jusqu’au midi de la France; et les musulmans doivent lutter pour « rétablir Al Andalus » (c’est le nom donné par les envahisseurs musulmans aux territoires espagnols qu’ils s’étaient appropriés par les armes, et dont ils furent aussi chassés par les armes, illustrant ainsi la parole de l’Evangile: « Celui qui prend le glaive périra par le glaive… »)
Plusieurs commentaires à la suite de ces propos, commentaires mi amusés, mi consternés: on est en droit de se demander, en effet, si la personne qui les a tenu jouit de toutes ses facultés mentales; on ne sait pas trop s’il faut en rire ou en pleurer; on ne sait pas trop s’ils sont plus débiles et désolants qu’effrayants et terrifiants, ou l’inverse…..
Première chose: l’Islam s’est, un jour, étendu jusqu’au midi de la France, donc ces terres sont à reconquérir. Si l’on suit ce monsieur, et si l’on adopte sa façon de raisonner, nous qui sommes les héritiers directs de l’Empire Romain, nous serions donc fondés à reconquérir -militairement s’entend, bombe atomique et tout le toutim à l’appui….- les territoires qui en faisaient partie sous Trajan et sous Hadrien?: Maroc, Algérie, Tunisie, Lybie, Egypte, Palestine, Jordanie, Syrie, Liban, Turquie…?: ouf! avec des « théories » pareilles, bonjour la paix dans le monde! Il y a des « intellectuels »comme ça (1), comme cet inconscient d’Al Zaouahri, qui ont bien mérité le Prix Nobel du crétinisme, de la niaiserie et de la débilité profonde (à créer de toute urgence…); sinon, une camisole de force, dans le premier hôpital psychiatrique venu fera tout aussi bien l’affaire…..
Deuxième chose, plus grave et plus sérieuse, et là ce n’est plus drôle du tout et on ne joue plus: ce boute-feu -nous l’avons vu, et souligné- a bien employé le mot de « nettoyer ». Et là c’est grave, car le mot est tout sauf neutre et innocent: on le sait, les enragés de l’Islam recrutent dans les prisons des paumés dont ils font des assassins (2). (à suivre…..)
(1): on a les « penseurs » qu’on peut; pauvre Islam…
(2): c’est l’une des raisons pour lesquelles nous accusons la république idéologique, le Système, de construire imprudemment des mosquées, ou de laisser imprudemment croître et se répandre un culte nouveau et inédit chez nous, sans prendre les précautions d’usage les plus élémentaires; sans s’assurer, au préalable, que dans ces mosquées ou dans les célébrations de ce culte on ne fera « que » du religieux et non de l’appel au meurtre ou de la préparation d’attentats…
Je pourrais mettre en sous-titre de votre communication: « dynamitons une porte ouverte! ». Car enfin, dire que M. Al Zahraoui est un boutefeu, un apôtre de la violence, un idéologue dangereux, ne demande pas une grande clairvoyance. Je dirais même que c’est un lieu commun de tout ce qui s’écrit et se dit à son sujet. Il se situe dans la ligne des grands massacreurs dont Napoléon, Lénine et Hitler furent les derniers exemplaires indiscutés.
Ce qui paraîtrait plus original serait de mettre en lumière le fait que la moitié de la planète regarde avec sympathie cet égorgeur, et à se demander pourquoi.
Un autre sujet de recherche serait de s’interroger sur les motifs pour lesquels les démocraties se montrent si aveugles avec l’Islam.
Un élément de réponse à la première question pourrait être la masse himalayenne de haine, de frustration et de rancunes que provoque la volonté américano-occidentale de soumettre le monde à ses principes, dont la légitimité pourrait être mise en examen par l’observateur original.
Un élément de réponse à la seconde question pourrait être l’aversion systématique des démocraties pour leur tradition historique, notamment religieuse, les traditions allogènes étant par définition plus sympathiques.
De ces deux questions et de la réponse que l’on peut y faire résultent, si l’on veut agir, et non pas seulement rester dans notre grotte jusqu’à extinction, une question fondamentale, que l’on ne peut se poser qu’en tremblant:
Qui est l’Ennemi ? Le plus féroce, le plus cruel, le plus barbare? Ou le plus puissant ?
Je vous suggère de répondre à cette question dans une prochaine intervention.