A propos de la grève des transports, qui s’est superposée hier à celle de la Fonction Publique, on peut dire -au risque de surprendre, voire de choquer…- que dans cette affaire tout le monde dit une part de la vérité et toutes les parties ont, en quelque sorte, un peu raison, mais aussi un peu (beaucoup…) tort…
Comment ne pas approuver Nicolas Sarkozy lorsqu’il essaie de mettre un peu d’ordre dans ce foutoir qu’est devenue la république; un peu d’ordre dans cet ahurissant maquis, cette invraisemblable jungle de privilèges et d’inégalités (1) que la république a instituée (elle qui n’a que le mot d’égalité a la bouche, c’est amusant….)
En même temps, on est bien obligé de constater que les salariés ont raison sur un point: tous ceux qui relèvent de l’État sont exploités par la république, en ce sens qu’ils sont insuffisamment payés. Que l’on prenne le salaire d’une infirmière, d’un professeur, d’un cheminot, d’un agent des postes etc….il est notoire que dans la grande majorité des cas les salaires sont insuffisants en France. Nous avons souvent dit (2) que la France n’avait pas besoin d’immigration, quand Chirac a décidé seul le regroupement familial en 1975, mais qu’elle avait besoin d’augmenter substantiellement les salaires, afin de combler ce différentiel d’environ 30% que subissent les salariés français par rapport à leurs homologues allemands, dans de très nombreux cas; de même, qu’il fallait en finir avec la scandaleuse disparité salariale hommes-femmes (et non seulement sur les salaires mais aussi pour les retraites….)…
Nous ne demandons bien sûr pas l’augmentation générale et immédiate de 30% de tous les salaires, mais, oui, nous pensons que ce qu’il manquait à l’économie française en 1975, et ce qui lui manque toujours aujourd’hui, dans ce domaine des salaires, c’était une juste (une plus juste…) rémunération du travail. Au lieu de s’engager dans cette voie vertueuse, sur dix ou vingt ans, et de payer décemment les français qui travaillent, la république a préféré hier -et elle continue aujourd’hui…- se payer une armée d’esclaves immigrés, sous-payés et mal traités; et qui -volens nolens- font objectivement pression « à la baisse » sur les salaires et tirent la machine économique vers le bas: pourquoi investir dans des machines coûteuses, pourquoi payer de forts salaires à des ouvriers qualifiés et bien formés, lorsqu’on a a sa porte une armée d’immigrés pauvres, prêts à accepter n’importe quel travail, à n’importe quelles conditions, pour un tout petit salaire?…. (à suivre…)
(1): les républicains appellent cela des « droits acquis »!: on leur fera juste remarquer, avec un rien de condescendance amusée, que c’est l’exacte traduction du mot « privilèges »; était-il vraiment nécessaire de faire la révolution, avec son cortège d’horreurs et d’abominations, pour en arriver a remplacer des privilèges par d’autres privilèges, bien plus nombreux, bien plus ruineux et bien plus scandaleux?…..
(2): voir dans la Catégorie « Conférences » la conférence « Contre la France Métisse…. » (deuxième partie, premier point).
Cincinnatus sur Une initiative papale qui, curieusement, arrive…
“Nous ne sommes pas capables en France d’une révolution de velours, nous sommes incapables de faire…”