C’est l’usage dans ces rencontres « Ferry-Julliard »,arbitrées par Jean-Francois Rabilloud: selon l’actualité, l’un ou l’autre termine par un « coup de coeur » ou un « coup de gueule ».Cette fois-ci (1), Rabilloud s’impose et déclare que, une fois n’est pas coutume, c’est lui qui proposera son « coup de gueule« : il explique alors avoir été surpris, déçu et peiné de voir, sur toutes les télés du monde, des images de joie et de bonheur le soir du 31 décembre, alors qu’à Paris, et en France, on parlait de voitures brûlées et de déploiement de forces de l’ordre. Julliard devait lui emboîter le pas et abonder dans son sens….
Ils ont raison tous les deux, et nous aussi, comme eux et avec eux, nous sommes surpris, déçus et peinés par cette situation. Seulement voilà: il faudrait que l’on commence à réfléchir aux causes des maux qu’avec raison ils dénoncent. Les autres pays dont ils parlent (comme l’Australie…) n’ont pas « accueilli » (!) 10 millions d’étrangers en trente ans. Ils ne sont pas travaillés par notre trotskisme militant et installé partout dans les médias (télés, radios, journaux…). Il n’y a pas chez eux d’association type « RESF » qui lutte ouvertement pour la promotion de l’illégalité, ni toute cette kyrielle d’avocats ou de pseudo célébrités qui manifestent à tout bout de champ, dès que la loi est bafouée, en faveur du « bafoueur ». Il n’y a pas cette « sympathie pour les casseurs (qui sont désormais aussi des tueurs), ou même (cette) organisation systématique de toutes sortes d’action de soutien, voire d’encadrement, de prise en main, d’utilisation idéologique ou politicienne du phénomène dit des « banlieues »… ».
Et surtout, ils ne sont pas travaillés par ce double refus dont parle Finkielkraut: « le refus français d’être » d’une part de notre intelligentsia (les trotskistes n’étant que la partie immergée de l’iceberg…), et « le refus d’être français » d’une part croissante de ces « nouveaux venus de Chirac » qui nous rejettent en bloc…
Allez organiser des réjouissances festives et pacifiques dans ces conditions! On serait tenté de dire: la France n’a que ce qu’elle mérite! mais l’expression serait totalement inappropriée, fausse, injuste et déplacée, puisque la France n’est pour rien dans le désastre actuel. Elle n’a pas demandé ces populations étrangères: on les lui a imposées. La juste formulation est: la France n’a que que les conséquences de la folle politique menée par la république depuis 1975, en son nom mais sans lui demander son avis, et en se gardant bien de le lui demander! Tant qu’il n’y aura pas un sursaut français, tant que le peuple français ne reprendra pas son destin en main, non seulement ce que constatent Julliard et Rabilloud ne changera pas mais ne fera qu’empirer….
Depuis 1975 et le regroupement familial voulu par Chirac, la république a « greffé »sur le peuple français une population étrangère, en nombre déraisonnable. Mais à côté d’un nombre important d’immigrés qui aiment sincèrement la France, qui sont venus chez nous avec des motivations positives et qui ne posent aucun problème, il y a une proportion trop grande d’immigrés qui, eux, ne sont pas du tout dans cet état d’esprit; et sont même dans l’état d’esprit contraire: voilà pourquoi la greffe prend mal; elle finira par prendre pour la partie loyale et positive de l’immigration; elle ne pourra finir que par un phénomène de rejet pour la partie hostile. Quelle forme prendra ce rejet? La réponse ne pourra pas tarder indéfiniment….
(1): « Ferry-Julliard » du 4 janvier, sur LCI.
Excellent commentaire, mesuré et nuancé.
Le dernier rapport Attali a été demandé par Sarkozy qui n’ignorait rien des conclusions connaissant les opinions de l’auteur, il a été demandé donc en connaissance de cause pour appuyer une nouvelle politique d’immigration d’où découleront par exemple la construction de mosquée et ceci sans résoudre aucun des problèmes de l’intégration.
Sarkozy ne joue pas un double jeu mais plusieurs , il mise sur tous les tableaux, écrase éloigne ou associe ses opposants au gouvernement et dans tous les domaines où il s’agite ne travaille que pour la griserie du pouvoir personnel.