le prix citron: à Laurent Fabius. Le dimanche 6 janvier, invité de « Riposte », il répond à Serge Moati. Il se croit conquérant en exigeant des résultats sur le pouvoir d’achat, et condamne Nicolas Sarkozy d’un péremptoire: « le pouvoir d’achat, il n’est pas là! ».
Comment pourrait-il être là après six mois a peine, alors que cela fait dix ans que les socialistes, donc aussi Laurent Fabius, ont plombé durablement la France et son économie avec leur folie calamiteuse des 35 heures? Dix ans de perdus dans la compétition mondiale, dix ans de moindre création de richesse, dix ans de crime contre notre économie…dont il ne souffle mot. Et là il voudrait qu’en 6 mois, « on s’en sorte », comme çà, d’un simple claquement des doigts?
Il a déclaré, par la suite, qu’il ne voulait plus postuler pour une place de dirigeant au PS, ni de candidat, et qu’il se réservait -toujours très modeste….- un rôle de Sage. Ah, ces hommes politiques aux égos sur-dimensionnés! On ne les changera jamais! Sauf que là, sur ce point précis des 35 heures et du pouvoir d’achat, il pourra repasser: le drôle de Sage que voilà!…..
le prix orange: à Alain Finkielkraut. Sur France Inter, le jeudi 10, il est « l’invité d’Inter » de Nicolas Demorand. Il explique que nous sommes engagés dans un processus de « dé-civilisation » et en prend comme exemple, pour le dénoncer, une abjection: Chez Ardisson, au cours de l’émission de rentrée de « Salut les Terriens! » sur « Canal + » on doit choisir le mort le moins important de l’année. Et tous les invités, « en se marrant, en ricanant », de « voter » pour…le cardinal Lustiger! « Ça, c’est la catastrophe du rire….On est dans un processus de dé-civilisation au moment où, au rire de l’humour, succède l’hilarité comme irruption convulsive des passions basses, affirmation du droit à l’abjection, invitation constante à la bassesse… » dit Finkielkraut.
Bravo! Il y a des paroles qui ne déshonorent et ne rabaissent que ceux qui les profèrent. Il y a aussi, a contrario, des paroles et des actes qui honorent ceux qui ont le courage de les assumer publiquement. Et là, Finkielkraut a, comme on dit, posé un « acte fort » contre la décadence morale….
Je pense sincérement qu’Ardisson qui affiche des idées royalistes est loin d’être la figure emblématique d’un mouvement qui se veut respectueux de certaines valeurs qui sont nos bases ancestrales.
Son côté « branché « tout Paris » et « provocateur » rebute une certaine société peu sensible aux effets médiatiques; l’enjeu est de savoir son impact exact et son influence sur les jeunes ?