Notons d’abord quelques évidences. Le vrai mal de la France c’est sa sur-administration, donc les prélèvements fiscaux que cela induit, et le gel, la stérilisation d’une quantité d’argent considérable qui serait mieux employée dans la Recherche et dans la meilleure rémunération du Travail.
Celui-ci est en effet trop peu et donc trop mal rémunéré en France: nous l’avons souvent dit, il fallait en 1975 s’engager dans la double voie vertueuse de l’égalité salariale hommes/femme (retraites comprises…) et l’augmentation substantielle des salaires, au lieu de se payer une armée d’immigrés-exploités, qui tirent objectivement la machine économique et les salaires vers le bas. Quand on met en parallèle les salaires et les contraintes de certains postes, on est édifié: on n’approuvera jamais un jeune ou un chômeur de refuser un emploi, mais il est vrai que, bien souvent, si on cherchait à dégoûter les gens de travailler, on ne s’y prendrait pas autrement!….A cela s’ajoutent les 35 heures, à savoir que la France depuis dix ans travaille moins, produit moins, s’enrichit moins, donc s’appauvrit (merci Martine, merci les socialistes…).
On voit bien, par ces quelques rappels, qu’il y a bien plus urgent et bien plus indispensable que le recours à l’immigration, si l’on veut relancer la machine! Les vrais freins à la croissance, au développement, à la prospérité sont de toute évidence ailleurs. Surtout quand on sait que plus de 30% des immigrés sont au chômage!…
Soyons sérieux. Ce dont la France à besoin, surtout et avant tout, essentiellement et fondamentalement, c’est d’une Réforme de l’Etat, qui ramènerait aux alentours de trois millions le nombre de fonctionnaires, qui frise aujourd’hui les six millions. Que vient faire l’Immigration là-dedans? On aimerait que Jacque Attali s’explique, au lieu d’affirmer, d’asséner. Jacques Bichot (Professeur à l’Université de Lyon-II) estime à 24 milliards d’euros par an le coût actuel de l’immigration! Gérad Lafay (Professeur à l’Université Paris-II) estime même quant à lui que ce chiffre doit être augmenté de 12 milliards par an! Nous laisserons, bien sûr, à ces deux experts la responsabilité de leurs affirmations, mais il est clair qu’ils n’ont pas pu les formuler au hasard. Il s’agit de gens sérieux, qui ne peuvent pas parler « en l’air » et qui se sont basés sur des données solides avant de publier leurs chiffres. Est-il donc besoin d’ajouter un commentaire? Les chiffres, selon la formule consacrée, ne parlent-ils pas d’eux-mêmes?
Sans compter un autre effet pervers de l’immigration qu’on prétendrait relancer. On en parle moins, mais continuer à priver les pays pauvres d’Afrique et d’Asie de tous ces ressortissants, souvent jeunes, qui les quittent massivement pour l’Europe et l’Amérique du Nord, ce serait amplifier encore leurs problèmes. Aggraver encore leur situation, leur déséquilibre et donc….renforcer encore les causes de l’immigration de masse, qui ne pourrait donc qu’augmenter à nouveau, mécaniquement! Il faudrait que certains voient plus loin que… leur idéologie!
Car c’est bien d’idéologie qu’il s’agit au final. Et malgré ses qualités intellectuelles, qui sont indéniables, Jacques Attali, sur ce point précis de l’immigration raisonne à courte vue, et selon une vision exclusivement économiste des choses, démentie par la réalité. Car ce que le Pays Légal républicain appelle « immigration », qu’est-ce que c’est, dans la pratique, sinon une immigration très éloignée des fumeuses théories d’Attali: c’est tout simplement une immigration de peuplement. La démographe Michèle Tribalat parle sans détour d’un « processus de substitution démographique » et de « séparation territoriale dans certaines villes de France ». On ne saurait ête plus clair, et une telle lucidité, un tel courage doivent être salués, vu le conformisme ambiant et l’interdiction de fait de critiquer la politique immigrationniste du pays Légal. Monsieur Attali ne peut ignorer tout cela, et pourtant il prône la relance de l’immigration, dont on voit que, de la façon dont elle est menée, elle peut très bien aboutir, à terme, à donner le pays aux étrangers: comment expliquer cela, sinon par la force de l’idéologie?
Enfin, et pour compléter ce (trop) rapide tour d’horizon, nous affirmerons que que ce qu’il manque en fait à la France c’est un grand Ministère de la Famille: mais de cela, on a énormément de mal à parler dans le Pays Légal, Droite et Gauche confondue. Nous y reviendrons…..
Cincinnatus sur Une initiative papale qui, curieusement, arrive…
“Nous ne sommes pas capables en France d’une révolution de velours, nous sommes incapables de faire…”