Intéressante réflexion d’Alain-Gérard Slama dans sa chronique du 1er mars, parue dans Le Figaro Magazine:
Il observe que « les intellectuels de gauche renouent spontanément avec les mythes dénonçés en 1944 par Aron dans L’Opium des Intellectuels. Le premier de ces mythes est un manichéisme de gauche, qui rend ceux-ci « impitoyables aux défaillances des démocraties, et indulgents aux plus grands crimes, pourvu que ces crimes soient commis au nom des bonnes doctrines. »
Suivent le mythe de la révolution, qui ressuscite, plus vivace que jamais, et le mythe du prolétariat, qui a pris aujourd’hui le visage de l’immigré. Le dernier mythe était la recherche d’une religion séculière. C’était alors la foi communiste, qui se présentait comme l’envers de la religion. C’est aujourd’hui un radicalisme multiculturaliste et tiers-mondiste, qui puise expressément sa force subversive dans les sources vives du sectarisme… »
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