En prétendant que le service minimum – prévu aujourd’hui par le Ministère – remettrait en cause le droit de grève (rien que ça !…) la mauvaise foi des grévistes de l’Education Nationale est évidente.
En effet, le service minimum tel qu’il est organisé vise uniquement à maintenir la fonction de garderie de l’école, non sa fonction d’instruction. C’est ce qu’a souligné François Fillon, lorsqu’il a rappelé que sa mise en place (et donc l’accueil à l’école) était destinée à « venir en aide aux Français, sans en rien remettre en cause les mouvements de protestation… »
Il est bien clair, ajoute François Fillon, que « les mairies qui ne veulent pas le faire ne le feront pas… les Français jugeront quelles sont les collectivités locales qui cherchent à se décarcasser […] Le fait que les enfants puissent être accueillis dans les écoles, je pense que c’est aujourd’hui une condition essentielle du respect des obligations du service public ».
Par ailleurs, les syndicats se gardent bien de rappeler que, si la Constitution consacre effectivement le droit de grève des fonctionnaires, le Conseil constitutionnel l’a limité en quelque sorte et d’une certaine façon par une décision du 25 juillet 1979, érigeant la continuité du service public en principe constitutionnel. Et que, dans certains pays d’Europe, l’exercice du droit de grève est même tout simplement refusé aux fonctionnaires, en contrepartie de la sécurité de l’emploi.
En réalité -tout le monde le sait bien, tout le monde l’a bien compris…- ce que souhaitent les syndicats, c’est exercer le plus possible leur « pouvoir de nuisance ». Et ils essayent de torpiller le service minimum parce que celui-ci diminuerait considérablement celui-la. C’est une évidence, mais devant tant de mauvaise foi, que faire d’autre sinon répéter les évidences ?…
Mais, pour les syndicats d’enseignants, ce n’est pas très glorieux…
Marc Vergier sur 2024 : Le taureau par la…
“Cher Pierre Builly, vos remarques sont toujours les bienvenues. Je ne garde pas la même impression…”