La même semaine où l’on « célébrait » (!) les dix ans de l’aberration des 35 heures, on apprenait qu’une autre aberration, l’ISF, venait encore de frapper.
Ou, plus exactement, continuait de frapper et d’exercer ses ravages…..
843 redevables à l’impôt sur la fortune ont quitté la France en 2006, soit 16 par semaine. Et le nombre de délocalisations fiscales a continué à augmenter: environ 200 de plus qu’en 2005. Les «évadés» fiscaux de 2006 (54 ans de moyenne d’âge) ont emporté avec eux 2,8 milliards d’euros de capitaux au total. Une vraie perte pour l’économie : en capital, en expérience, en création d’entreprise et donc en emplois. Depuis 10 ans, ils sont 4 658 à avoir quitté la France……
Pour le rapporteur général du budget au Sénat, Philippe Marini, c’est une perte non négligeable pour les finances publiques (on admirera l’euphémisme…) alors même que les déficits publics s’approchent des 3% de la richesse nationale. Philippe Marini est convaincu que les départs se poursuivront au même rythme dans les années à venir.
Mais Nicolas Sarkozy a déjà fait valoir à plusieurs reprises qu’il n’est pas question de supprimer l’ISF. On sait que Chirac l’avait supprimé, et qu’il avait par la suite attribué à cette suppression son échec aux élections suivantes….
Pourtant, quasiment tous les pays européens ont tiré les conséquences de cet impôt idéologique et anti-économique en le supprimant purement et simplement. La Suède l’a fait « pour favoriser les investissements et l’emploi ». On sait dans quel état économique florissant (en tout cas bien meilleur que le nôtre…) se trouve cette royauté nordique: n’y a-t-il pas là matière à méditer, pour les princes qui nous gouvernent ?…….
Noël Stassinet sur On attend une vigoureuse réaction du…
“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”