le prix citron: à Philippe Meirieu. Il s’est « demandé » si le projet de réforme nationale des lycées, que Xavier Darcos a confié à Jean-Paul de Gaudemar, recteur de l’Académie d’Aix-Marseille et nommé chef de projet n’était pas « qu’un habillage de la suppression des postes ». Décidément, son TOC (trouble obsessionnel compulsif) ne le lâche plus: dès qu’on dit quelque chose -peu importe quoi, d’ailleurs…- il répond invariablement: ‘ »Des postes !… », comme son complice/compère Aschiéri, qui clame, lui: « Des moyens !…
On est lassé de répéter les mêmes choses, les mêmes chiffres à des gens qui ne veulent pas les écouter: ne parlons même pas des 150.000 jeunes qui sortent chaque année sans qualification du système scolaire, puisqu’il s’agit de l’ensemble du système et, là, on ne parle que de la réforme des lycées.
Tenons-nous en donc à un autre chiffre officiel et non contestable, puisque fourni lui aussi par le Ministère lui-même, et qui ne concerne que les lycées: on a 20% d’échec en Seconde (redoublements, ré-orientations, sorties pure et simple du système scolaire….), et ce chiffre est de 30% dans l’Académie de Jean-Paul de Gaudemar (qui sait donc bien de quoi il parle…). Ajoutez à cela la baisse de la démographie scolaire qui, même si elle n’a rien à voir avec ce premier chiffre, confirme que ce n’est pas le problème du nombre de postes qui est prioritaire, mais bien la réflexion sur les finalités et l’organisation de l’enseignement. Parce que quelque chose ne va pas, structurellement, dans l’Education Nationale…..
Non, ce simple bon sens, ce simple réalisme n’effleure pas Philippe Meirieu. Il répète « des postes !, des postes ! » comme les médecins de Molière répétaient « des purges !, des purges ! », « des saignées !, des saignées !….. »
le prix orange: à Eric Zemmour, pour son billet du Figaro Magazine du 7 juin, dans lequel il s’en prend justement à Philippe Meirieu. A propos des IUFM, dont il souhaite comme tant d’autres la disparition pure et simple, il a ces mots justes et pertinents: « …. crées par Lionel Jospin en 1989, les instituts universitaires de formation des maîtres furent l’antre où s’ébattirent tous les Trissotins pédagogistes, héritiers de Foucambert, émules de Meirieu, pour qui l’élève, l’ « apprenant », « au centre du système », doit s’ébrouer dans la pampa de l’ « expression libre », seulement encadré par les dogmes bien-pensants du « vivre ensemble »: anti racisme, droit-de-l’hommisme, progrssisme etc…Ils acomplissaient ainsi le rêve des « révolutionnaires » des années 70: détruire la « culture bourgeoise ». Les profs qui se rebellaient contre ce décervelage institutionnalisé furent brisés par leur hiérarchie: le jargon pédagogiste était aussi -d’abord ? – un instrument de pouvoir.
Comme d’habitude chez Zemmour, c’est bien vu/bien dit…….
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“Après plusieurs essais demeurés vains, je tente une dernière fois de m’inscrire à votre lettre.”