Ainsi donc Chirac ne veut rien d’autre que « la diversité des cultures » ? Ainsi donc, il penserait vraiment que « chaque peuple a un message singulier à délivrer au monde », que « chaque peuple peut enrichir l’humanité en apportant sa part de beauté, de création, de vérité » ?
C’est peut-être vrai. Il est peut-être sincère. Robespierre était peut-être sincère lorsqu’il prétendait qu’il faisait tout ce qu’il faisait pour « régénérer » l’humanité….
Le problème de Chirac c’est que la sincérité n’est pas forcément la vérité. Du moins la vérité dans les actes et dans les faits. Et qu’on peut très bien dire une chose, la vouloir, mais faire très concrètement son contraire et en arriver au bout du compte à l’inverse de ce que l’on souhaitait ou que l’on se proposait au départ.
N’est-ce pas ce qui se passe, en effet, avec Jacques Chirac ? Il veut défendre toutes les Cultures, et promouvoir par exemple la culture pygmée (par le biais d’une radio installée en plein coeur de la forêt du Congo…) ? Fort bien. Nous sommes tout à fait d’accord là-dessus, nous n’avons rien contre la Culture pygmée, nous aimons nous aussi la variété des Cultures et nous pensons nous aussi qu’il faut la défendre. Nous l’aimons même tellement que nous souhaitons en préserver une, menacée de toutes parts, et dont Chirac ne parle pas: la Culture Française (1). Il n’en parle pas, et pour cause: il est celui qui l’a blessée, touchée au coeur, par sa folle politique d’immigration initiée en 1975. Une politique qu’Ivan Rioufol a bien stigmatisée en prenant l’exemple du grain de sucre, qui peut parfaitement se dissoudre dans les flots non maîtrisés de ce qui n’est plus de l’immigration mais de la substitution pure et simple de population (voir l’exemple – le terme de contre exemple serait peut-être plus juste…- de la Seine Saint Denis, où deux personnes sur trois sont d’origine étrangère….).
Pour garder cet exemple de la Seine Saint Denis, où la France s’efface et disparaît (2), n’est-il donc pas étrange, paradoxal, surprenant, que l’appel à sauver une culture là-bas -la pygmée en l’occurence – soit lancé par celui-là même qui se trouve être à la source directe de l’étouffement d’une culture ici (3) ? Y en a-t-il dans son esprit et dans son échelle de valeurs, de supérieures à d’autres ? Comme ce serait laid ! Certes, il vaut mieux entendre cela que d’être sourd, mais tout de même !….
Chirac , qui est directement à l’origine de ce mauvais coup contre l’une des Cultures du monde peut-il donc continuer à se pavaner comme il le fait, et à plastronner en prétendant défendre les Cultures, alors qu’il en a mis une en danger de mort ?
« Médecin, soigne-toi toi même ! »……
(1): pour reprendre, en le paraphrasant, cette sorte de cri du coeur de Patrick Devedjian, lors de l’ouverture pratiquée par Sarkozy au tout début de son mandat:« Je n’ai rien contre l’ouverture; j’en suis même tellement partisan que je pense qu’elle devrait aller jusqu’aux….sarkozystes ! ».
(2): Mais cela se passe-t-il par génération spontanée ? Ou y a-t-il une cause bien précise, une politique bien particulière, et donc un/des responsable(s) et coupable(s) ?…..
(3): Dans un discours remarqué en Afrique du Sud, il avait dit – en parlant du péril écologique – que la maison brûlait et que l’on regardait ailleurs. La formule était heureuse, et elle fut saluée comme telle. Mais se doutait-il que, d’une certaine façon, ce propos pouvait tout aussi bien s’appliquer à un autre contexte, et à ue autre personne : en l’occurrence lui-même ? Et pire encore : c’est lui qui a mis le feu, c’est lui l’incendiaire. Et il viendrait jouer au pompier ?…..
Cincinnatus sur Une initiative papale qui, curieusement, arrive…
“Nous ne sommes pas capables en France d’une révolution de velours, nous sommes incapables de faire…”