Bravo et merci au Groupe Monnoyeur, entreprise de services liés au bâtiment et aux travaux publics (1), grâce au mécénat duquel on inaugure aujourd’hui la restitution, fidèle et merveilleuse, de la grille créée dans les années 1680 par Jules Hardouin-Mansart.
Détruite à la révolution, la grille sépare à nouveau les différentes cours qui mènent à la demeure du Roi-Soleil, conformément aux plans d’origine : ce qui permet de rendre au lieu son harmonie et son sens.
Cette restauration aura coûté 5 millions d’euros. Dans un beau texte, qui l’honore et dont nous citons un extrait ci-après, le Groupe Monnoyeur justifie sa démarche, et montre qu’il a parfaitement compris le sens profond et la grandeur du mécenat. Même s’il s’agit, évidemment, d’argent, il ne s’agit pas que d’argent, ni même surtout d’argent : il s’agit de bien plus que cela, il s’agit de Beauté, d’Art et de Fidélité aux Traditions dans ce qu’elles ont de plus fécond (ce qui est –convenons-en- tout autre chose…..) :
« …Le château de Versailles, l’un des plus beaux monuments de notre pays, reste aujourd’hui l’un des symboles les plus concrets de notre Histoire et de la pérennité des grandes entreprises humaines ainsi que la marque du goût et du rayonnement culturel de la France à travers le monde. C’est l’occasion pour une entreprise – encore jeune ! – de côtoyer l’Histoire, comme instrument de compréhension du présent et comme moteur d’une réflexion sur l’avenir.
« La reconnaissance du sens et de la marque de l’Histoire par notre pierre apportée à la restauration du premier monument de notre pays, longtemps phare du goût, du style et du raffinement français, symbole du rayonnement de la France à travers le monde, sont pour notre entreprise autant de motifs de méditation et de fierté…. »
Il aura fallu plusieurs années d’études et deux ans de travaux pour métamorphoser quinze tonnes de fer pur et 100 000 feuilles d’or en fleurs de lys, en cornes d’abondance, en masques d’Apollon et en couronnes. Sans oublier les déliés des L majuscules croisés qui représentent le chiffre de Louis XIV. Cette dentelle dorée forme la grille qui ceint désormais la cour royale du château de Versailles, comme « avant »……
De la clôture d’origine, il ne restait rien que deux groupes sculptés, La Paix et L’Abondance de Tuby et Coysevox. « Mais elle était très bien documentée, ce qui permettait une restitution fidèle », explique Frédéric Didier, l’architecte en chef des monuments historiques en charge du château.
Alors que certains remettaient en cause la pertinence de sa recréation, il fut décidé de restituer cette grille, notamment pour permettre à l’établissement de réorganiser le flux de ses millions de visiteurs, ce qui de toute évidence s’imposait.
« Et ce grand ouvrage rend toute sa force symbolique à cet espace devant le château, rappelle Jean-Jacques Aillagon, le président du domaine. Versailles est la demeure d’un roi et tout l’ordonnancement visait à démontrer que l’on s’approchait de sa personne sacrée. »
Sertie de cet or, la cour royale retrouve ainsi son rang de saint des saints.
(1) Depuis mai 2007, le Groupe Monnoyeur concentre son développement sur ses métiers traditionnels, en France et dans les pays à forte croissance : l’Algérie, la Belgique, le Luxembourg, la Pologne, la Roumanie. Leader sur leurs marchés, les sociétés du Groupe distribuent matériels et services destinés à la construction et à l’industrie.
Sans le mécénat, le château de Versailles serait une ruine « romantique ».
Le premier à s’en inquiéter fut David Rockfeller qui, après la Grande Guerre, fit refaire les toitures percées.
Merci aux généreux donateurs.