Alexis Brezet a trouvé des mots très justes pour saluer la haute qualité morale du général Cuche , qui a immédiatement démissionné, après le drame de Carcassonne (1) .
C’est un fait, hélas -et nous sommes les premiers à le déplorer- qu’un nombre non négligeable de personnes qui servent dans nos forces armées ne sont pénétrés de rien d’autre que d’une mentalité de fonctionnaires (au sens péjoratif du terme). Il serait cependant tout à fait injuste et réducteur – et faux… – d’ignorer qu’à l’inverse un grand nombre de militaires perpétuent et maintiennent, à côté de ces fonctionnaires, tout ce qu’il y a de meilleur dans nos traditions militaires; et sont toujours prêts, comme leurs aînés, à « donner leur vie pour la Patrie… »
« Évidemment, dans un pays dont les dirigeants pratiquent depuis toujours en maître l’art de trouver le lampiste, le clampin ou le quidam qui portera le chapeau, le geste du général Cuche suscite la stupéfaction. Quoi ! Imagine-t-on un préfet, un directeur de ministère, un patron d’entreprise publique démissionner après un simple accident ? Un chef d’entreprise qui aurait mené son affaire à la catastrophe s’en aller sans ses stock-options ? Un président de la République quitter l’Elysée après un référendum auquel les français auraient répondu « Non » ? Un entraîneur de football ne pas s’accrocher à son ballon ? Mais non, voyons, ce n’est pas possible ! Il y a forcément autre chose…
Choc des morales, choc des cultures : l’intransigeance étonne, l’honneur détonne, le panache sidère. La société civile regarde cette irruption des valeurs militaires comme une poule qui aurait trouvé un couteau… »
(1) Éditorial du Figaro Magazine du 5 juillet 2008.
Noël Stassinet sur On attend une vigoureuse réaction du…
“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”