On estime à 130 milliards d’euros les capitaux qui se sont expatriés depuis dix ans, pour cause d’ISF. Et l’on sait très bien qu’au moins deux fortunes quittent la France chaque jour. La récente affaire Ducasse, même si ce qu’a fait ce chef est moche, vient rappeler encore ce qu’est cet impôt: un pousse-au-crime…..
Mais -malfaisance supplémentaire- s’il est bien une cible « captive » de cet impôt, vu la flambée de l’immobilier, ce sont bien les propriétaires, dont la très grande majorité sont de petits ou moyens contribuables (on l’a bien vu avec l’exemple, caricatural mais douloureux, de l’Île de Ré….). Et aussi l’épargne…. Et ces petits propriétaires ne pourront pas se faire naturaliser monégasques !…..
L’ISF vient en effet se superposer aux deux taxes -foncière et d’habitation- pour devenir dans de très nombreux cas un simple impôt non pas pour les riches mais pour les classes moyennes, propriétaires de leur habitation. Avec la flambée des prix de l’immobilier, le nombre de contribuables assujettis à l’ISF a bondi de moins de 200.000 à à plus de 500.000 en dix ans, occasionnant un triplement des recettes.
L’Etat est donc le principal bénéficiaire de la spéculation, mais pour un bénéfice à courte vue, dangereux en fait par l’appauvrissement des classes moyennes qu’il induit, ce qui ne fait aucun bien à l’économie, bien au contraire…..
Mais comme Idéologie et République font bon ménage…..
(1): Voir la note « Un impôt « pour les riches », l’ISF ?….. », dans la catégorie « Social, Économie… »
Cincinnatus sur Une initiative papale qui, curieusement, arrive…
“Nous ne sommes pas capables en France d’une révolution de velours, nous sommes incapables de faire…”