La libération d’Ingrid Betancourt, presque tous les journalistes en ont parlé, et beaucoup l’ont fait très bien (nous avons d’ailleurs reproduit l’intégralité de l’éditorial d’Alexis Brézet).
L’éditorialiste du Point a cependant bien mérité un petit coup de chapeau pour ces quelques lignes, heureuses et bien tournées :
« …Devant nous, enfin libre, elle apparaît, visage de madone, entre larmes et baisers, pour remercier son Dieu, sa Vierge, ses libérateurs et sa France… Tirée de sa nuit, jetée dans le tourbillon médiatique, elle impose la grâce d’une improbable sérénité.
Et – rare alliage – la douceur d’un rayonnement spirituel et la maîtrise d’une délicate posture politique. Convenez que la renommée, de nos jours, réserve son emphase à de plus médiocres aventures… »
Mais qu’on n’aille pas croire qu’il ne s’agit que d »un feu de paille. Ou alors, pour reprendre la formule de Cocteau, c’est « un feu de paille qui durera… ». Le dimanche 20 juillet, une grande foule est réunie à Paris, au Palais du Trocadéro. C’est la Fête nationale de la Colombie, et un grand rassemblement demande la liberté pour les 3.000 otages encore aux mains des Farc. Ingrid remercie une fois de plus celles et ceux qui l’ont faite « tenir » dans la Jungle; elle remercie « Dieu et la Vierge pour l’avoir emmenée ici… ».
Télescopage dû à l’actualité : son propos est prononcé juste après qu’on ait chanté l’hymne colombien, dont une phrase proclame que « l’humanité comprend les paroles de Celui qui est mort sur la Croix… »
Marc Vergier sur 2024 : Le taureau par la…
“Cher Pierre Builly, vos remarques sont toujours les bienvenues. Je ne garde pas la même impression…”