«Violation du secret professionnel», «faute professionnelle grave». Les condamnations fusent après qu’une assistante sociale a dénoncé à la police un sans-papiers hébergé au sein d’une famille où elle intervenait.
L’assistante sociale s’est rendue (le 10 juin 2008, ndlr) dans un poste de police de Besançon dans le Doubs pour «dénoncer la situation administrative clandestine d’un ressortissant sénégalais».
Intervenant dans le cadre de l’assistance éducative en milieu ouvert, la travailleuse sociale a «rencontré par hasard» ce sans-papiers au domicile d’une femme dont les quatre enfants font l’objet d’une mesure éducative.
D’après le procès verbal, l’assistante apprend au fil de leur discussion que cet homme, d’une vingtaine d’années, bien habillé et parlant un français châtié, ne possède pas de titre de séjour. L’homme, qui arriverait d’Italie depuis l’expiration de son titre de séjour et qui serait en France depuis un mois environ, sort peu de peur d’être contrôlé par la Police et vit à la charge de la protégée de l’assistante sociale.
L’assistante informe le clandestin qu’il ne «peut pas rester au domicile de la famille, la mère des quatre enfants vivant «une situation financière et familiale fragiles». Selon l’assistante sociale, le sans-papiers «présente un vague lien de parenté» avec la personne qui l’héberge (il s’agirait de son demi-frère)……
Suite aux révélations de l’assistante, les policiers arrêtent le jeune sénégalais.
C’est là que les choses se corsent, et que l’histoire deviendrait savoureuse si elle ne révélait une terrifiante subversion morale et mentale : le clandestin va être relâché, et l’assistante menacée. N’est-ce pas cela, étymologiquement, la révolution ? Mettre en haut ce qui est en bas ?…..
Le jeune homme sans-papiers comparaît le 23 juin devant le juge des libertés à la demande du préfet qui souhaite prolonger de 15 jours son placement au centre de rétention mais il est remis en liberté ! Le code de procédure pénale impose en effet aux fonctionnaires de «donner avis sans délai», au procureur de la République – et non à la police comme l’a fait l’assistante -, des crimes ou des délits dont ils auraient connaissance.
La dénonciation spontanée de l’assistante sociale pourrait lui valoir des poursuites judiciaires. L’Association nationale des assistants de service social souligne que cette travailleuse sociale n’a pas respecté « le secret professionnel» et a commis une «faute professionnelle grave». L’ANAS estime qu’elle «n’a pas respecté les conditions légales lui permettant de lever le secret professionnel auquel elle est astreinte par sa profession», la «dénonciation d’une personne étrangère en situation irrégulière» n’entrant «pas dans les cas de dérogation prévus par les textes». Le code pénal prévoit un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende pour la violation du secret professionnel.
Suggestion : tant qu’on y est, si on rétablissait la peine de mort, à usage unique pour cette monstrueuse fasciste-ennemie-du-genre-humain, qui a osé dénoncé un escroc ?…. Ou: la république dans ses délires…..
Qui viendra s’étonner après, si « on » lance de tels « signaux forts » aux gens, que ceux-ci soient déboussolés ? Et qu’on ait dans les rues les conséquences de tels errements dans les esprits ?…..
Noël Stassinet sur On attend une vigoureuse réaction du…
“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”