Fin 2007, la Begique était donc déjà mal en point. Après quelques mois pendant lesquels le sujet a été remplacé par d’autres dans les « Une » des journaux, voici que les symptômes réapparaissent, et nettement aggravés.
Une petite bombe vient en effet plomber encore plus l’avenir de la Belgique. Nous l’avons vu, au début de cette réflexion: pour la première fois, près de la moitié des Flamands se prononcent en faveur de l’éclatement du pays, dans un sondage publié le samedi 7 juin, dont nous avons parlé plus haut…..
En Flandre, région où vivent 60% des Belges, les élections de l’an dernier ont vu la victoire des partis souhaitant obtenir une très large autonomie pour leur région. Mais de difficiles pourparlers entre les deux communautés linguistiques n’ont toujours pas abouti à la réforme des institutions réclamée par la Flandre et le délai pour y arriver, fixé au 15 juillet, est-il maintenant autre chose qu’un souvenir ?….
Et si, donc, la séparation se produisait ? Si les Flamands prenaient leur liberté ? Cela ne serait-il pas finalement un bien et pour les Flamands et pour les Wallons ? Pourquoi ne pas laisser se liberer et les uns et les autres ?
1°) Libérer les Wallons ? Les tensions et les difficultés entre les deux communautés Wallone et Flamande ne viennent-ils pas -au moins en grande partie ?…..- du fait que les raisons conjoncturelles qui ont présidé à la création de la Belgique n’existent plus ? Et que, de ce fait, on a deux communautés qui sont contraintes de vivre aujourd’hui ensemble, dans un cadre qui ne leur convient pas (ou plus) une vie qui leur a été imposée par des circonstances d’hier, évidemment caduques aujourd’hui ?
Est-ce que les problèmes des Flamands et des Wallons ne viennent pas tout simplement de là et de cela ?….En clair, la Belgique aujourd’hui c’est la prison de deux peuples, la prison pour deux peuples. Et il n’est pas interdit de penser qu’en faisant disparaître la cause, les conséquences pourraient disparaître avec elles. Les Flamands pourraient abandonner leur extrémisme et les Wallons sortir de leur(s) impasse(s). Et l’apaisement succéder aux tensions incessantes, surgissant à tout propos; de nouvelles relations, fructueuses puisqu’apaisées, succéder à ce cortège ininterrompu d’affrontements….
Les Wallons vivent, de fait, dans un cadre étriqué: s’ils faisaient partie d’un ensemble beaucoup plus vaste (comme la France, par exemple…) ils auraient forcément d’autres attitudes, d’autres réactions, d’autres comportements. Actuellement, ils sont perpétuellement en butte à des « disputes » (doux euphémisme…) avec les flamands. Problèmes clochemerlesques de délimitations territoriales (les Fourons….); problèmes de compétences et prérogatives; hostilité sourde et propos aigres-doux sur tous sujets; guerre ou escarmouches linguistiques…
S’ils faisaient partie de la France, comme les Auvergnats ou les Provençaux, les Wallons ne seraient plus « sous tension » comme actuellement. Il y a bien des problèmes en France, mais les « Une » des quotidiens ne sont pas encombrées des bagarres, heurts, disputes, tensions etc… entre Provençaux et Champenois, Languedociens et Picards, Normands et Savoyards etc… On aurait donc, probablement, des Wallons plus apaisés, plus sereins et donc avec d’autres attitudes que celles que nous voyons actuellement. On voit souvent, dans une classe par exemple, qu’il suffit de changer un élève de classe justement, pour qu’en changeant d’ambiance il change aussi de comportement…..
Mais surtout, ce qui serait réglé dans ce cas -là, ce serait ce qui finalement pour les Wallons touche à l’essentiel: à savoir leur appartenance à la francité. Leur curieuse -et incommode…- situation de francophones coincés entre un bloc néerlandophone et un autre germanique, mais politiquement coupés de l’ensemble français, cesserait ipso facto, ainsi que les inconvénients qui y sont liés. Certes les francophones ne forment pas un seul bloc, d’accord sur tout. Cependant Alexandre Adler fait remarquer quelque chose d’important, dans « Le Figaro » du samedi 1° septembre 2007: « En se choisissant une non-capitale à Namur, en intitulant sa représentation à Paris « Communauté française » et non « Communauté francophone », nos compatriotes d’Outre-Quiévrain nous ont déjà tout dit. » Ce n’est en effet pas anodin…
On ne sait pas trop pourquoi, en revanche, Alexandre Adler continue son article par le propos suivant, ni sur quels éléments il a cru pouvoir fonder sa certitude: « Comme Helmut Kohl en 1990, Nicolas Sarkozy a donc toutes les chances de devoir gouverner une France plus grande…. » (à suivre…..)
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“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”