A l’automne, le gouvernement tablait sur une hausse des recettes de 10%.
Au final, l’ISF aura rapporté cette année 5,3% de moins qu’en 2007 (3,75 milliards d’euros hors contrôle fiscal).
Alors que le nombre d’assujettis (548.000 en 2008) progresse d’un peu moins de 6% par rapport à la même époque de 2007.
Il s’agit de la première baisse depuis 2004 du rendement de cet impôt. A la même période de 2007, le premier bilan du ministère du Budget faisait état de 518.000 foyers redevables de l’ISF, un chiffre en hausse de 17%, pour un montant de 3,96 milliards d’euros (+22%).
Faut-il réellement s’étonner ?
Les « vrais riches » s’expatrient (au rythme moyen de deux fortunes par jour…). Ceux qui viennent gonfler le nombre des contribuables ne sont pas « riches » : ils sont membres des classes moyennes, propriétaires de leur logement: nuance … Celui-ci prenant de la valeur, on va donc de plus en plus vers un impôt non plus sur la fortune mais sur les classes moyennes. Qui, parallèlement, ne voient pas leurs revenus augmenter. Il s’agit donc bien d’un impôt dangereux qui désenrichit la France à travers ses classes moyennes. On sait que celles-ci (voir ce qu’en disait Bainville…) ont toujours été le ressort profond de sa solidité, de sa richesse et de ses progrès…
On est donc bien là dans l’aberration totale. Du latin « ab », qui signifie « loin de » et « errare » qui veut dire « divaguer, s’éloigner » : déambuler, errer loin de la raison…
L’ISF est un impôt qui ne rapporte pas grand chose , qui ne fait pas de mal aux vrais riches, mais qui est avant tout « politique ». C’est l’icone de l’égalitarisme républicain de gauche, mais aussi de « droite ». C’est la mise en pratique du fameux « ya qu’a faire payer les riches ». Bien entendu les électeurs gogos sont hypnotisés et ne regardent pas ailleurs. C’est bien là pour nos gouvernants, le principal intêret de l’ISF.
Quant à la classe moyenne, celà n’est pas nouveau, elle a toujours servi de vache à lait fiscale.