L’écrivain dissident russe, décédé le dimanche 3 août, laissera une forte empreinte dans le département. En 1993, il avait présidé les cérémonies du bicentenaire du soulèvement vendéen.
Le sénateur Bruno Retailleau salue le résistant « qui s’est dressé contre le système communiste soviétique, avec pour seule arme, sa plume et toute sa force de conviction. » Le député Dominique Souchet, lui, rend hommage au « porte-voix des victimes oubliées. ». On sait que Dominique Souchet et Philippe de Villiers ont été invités és-qualité par la famille aux obsèques de l’écrivain. « Je l’avais reçu chez moi en 1993, ainsi que sa femme Natalia et son fils Ignat. Nous avions des liens profonds », explique le président du conseil général.
Car si l’écrivain, alors légende vivante, a inauguré le mémorial des Lucs-sur-Boulogne devant 20 000 personnes, il s’est également rendu à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, dans le sillage de la poétesse russe Marina Tsvetaieva. Une femme, une oeuvre qui influencèrent Alexandre Soljenitsyne. « Elle a écrit une prose magnifique dont j’ai acquis une grande expérience. »
Exilée dans la cité gillocrucienne, la femme de lettres s’identifiait volontiers au département au point d’écrire : « Ma Vendée est austère, comme elle se doit de l’être. » Sur sa stèle dévoilée par Soljenitsyne, ces quelques mots sobres : « Du monde d’avant, suprême vision. Jeunesse. Héroïsme. Vendée. Don. » Ici, en référence à l’insurrection d’une partie des habitants du Don, contre la dictature bolchevique.
« En venant en Vendée, Soljenitsyne tenait à faire le lien symbolique avec les Vendée russes -témoigne Philippe de Villiers -. Il m’a alors confié que c’est ici que la roue rouge a ses premiers tours. En d’autres mots, c’est chez nous que la matrice du totalitarisme a été expérimentée. »
A l’époque, certaines voix s’étaient élevées pour critiquer sévèrement les cérémonies. Pour certains, tout en trouvant légitime que l’on rende hommage aux morts des Guerres de Vendée, l’aménagement du mémorial de la Chabotterie, puis du monument des Lucs, participent d’une exploitation partisane et politicienne des tragiques évènements de 1793 et 1794.
Des grondements de voix qui ont également eu écho, lors de l’inauguration en 2005 du collège public d’Aizenay, portant le nom d’Alexandre Soljenitsyne. Un nom qui provoque bien des passions, en Vendée…
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“Il est bon !!”