C’est fini : Stéphane Bern nous aura donc accompagné tout l’été avec quatre émissions de qualité. Chacun les appréciera , bien sûr, différemment, en fonction de ses goûts et de ses préférences : nous ne sommes pas critiques littéraires ou cinématographiques, et nous nous en tiendrons donc ici à une simple réflexion/méditation, spontanément ressentie en regardant ces émissions….
Celle consacrée à Marie Antoinette aura été, sans conteste, la plus dramatique et, en même temps, la plus politique . En effet, surtout vers la fin, on s’est acheminé vers une réhabilitation en règle de la Reine, et certains aspects du procès puis de l’assassinat lui-même ont du ouvrir bien des yeux chez ceux – de moins en moins nombreux… – qui vivent encore sous l’empire de l’histoire officielle…..
Celle consacrée à Napoléon et aux femmes est aussi, dans son genre, politique, mais tout à fait différemment. N’est-il pas fascinant, en même temps qu’instructif, de voir ainsi une idée (la révolution) et un régime (la république, prolongée par l’Empire) arriver à ce point à l’inverse de ce qui était prévu au départ ? aboutir à ce point à leur exact contraire ?
Comment ! On assassine Louis XVI et moins de dix ans après on donne à tout va du « Sire » long comme le bras à Napoléon ! On assassine une « autrichienne », mais moins de vingt ans après le même Napoléon épouse une « autrichienne » ! Et que dire du spectacle affligeant du couronnement à Notre Dame en présence du Pape ? Tout le monde connaît la célèbre maxime de La Rochefoucauld : « L’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu ». Ne voit-on pas là aussi , dans cette pantalonnade du sacre, comme un hommage que la révolution et la république anti-chrétienne rendent au christianisme dans le domaine spirituel : on est dans une église, en présence du Pape, et l’on cherche ce « quelque chose » qui bien sûr manque et manquera toujours : la légitimité. Mais n’est-ce pas la vraie fin finale –en forme de farce à la Tabarin- de la fameuse déesse Raison et de toutes les cingleries anti religieuses qu’avait suscité la révolution, dans sa haine hystérique de la religion chrétienne ? Le même hommage n’est-il d’ailleurs pas rendu aussi par la révolution et la république, mais cette fois dans le domaine temporel, à cette Royauté qu’ils ont tant haï ? Le « sire » a changé, mais c’est toujours un sire…..
Certes, on n’est pas là dans le domaine des réflexions politiques majeures. Néanmoins la question ne mérite-telle pas d’être posée ? L’interrogation ne doit-elle pas saisir l’auditeur-téléspectateur-lecteur… quand il voit, lit ou entend des choses pareilles ?
Comment appelle-t-on ces idées, ces personnes qui aboutissent au contraire de ce qu’elles se proposent ?…..
Cording1 sur Ce crime impuni, contre l’honneur paysan
“Le monde paysan selon Gustave Thibon est mort depuis longtemps. Les paysans sont plus entrepreneurs de…”