Moscou vient de reconnaître l’indépendance des deux régions georgiennes secessionnistes. Il fallait évidemment s’y attendre. Comment certaines chancelleries occidentales (pas toutes…) ont-elles pu foncer à ce point, tête baissée, dans cette erreur monumentale que constituait l’obligation faite à la Serbie de lâcher le Kosovo ? Et comment ont-elles pu ne pas voir que, très vite, cela permettrait à la Russie – pour ne parler que d’elle – de regagner ici (en Géorgie pour l’instant) ce qu’on lui faisait perdre d’influence et de prestige là, au Kosovo ? Cela n’a pas tardé…
Or nous n’avons aucun intérêt –nous c’est-à-dire à la fois la France et l’Europe- à nous opposer à la Russie, à l’affaiblir, et encore moins bien sûr à entrer dans une dynamique de conflits avec elle. Dans la redistribution des cartes qui s’opère, et entre les blocs et les nouveaux dangers qui se précisent, la France en particulier, l’Europe en général, ont au contraire tout à gagner à se rapprocher d’une Moscou au dynamisme et à la puissance retrouvée.
La Russie nous menace-telle en quoi que ce soit, où que ce soit, dans quelque domaine que ce soit ? La réponse est évidemment non. La Russie avec sa puissance retrouvée peut-elle être une alliée fort utile dans le monde incertain qui nous entoure ? La réponse est évidemment oui.
Or la France et une partie des pays européens, s’inféodant une fois de plus à une politique folle dictée par Washington, ont tourné le dos à leurs intérêts profonds. Il est urgentissime que l’on reconnaisse donc les erreurs, que l’on fasse machines arrière toutes, et que l’on engage de nouveau la France et l’Europe dans la voie de leurs seuls intérêts, et non dans le suivisme bêlant de l’erratique politique ( ? ) états-unienne…
Henri sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“D’abord nous remercions chaleureusement le Prince Jean de ses vœux pour notre pays et de répondre…”