Quelle meilleure façon d’appréhender nos Racines que de fréquenter le Patrimoine ? Eh bien justement, pour les amoureux de cet exceptionnel Trésor que nous ont légués les siècles (du moins ce que la révolution nous en a laissé, elle qui en a détruit entre le quart et le tiers…..) KTO a l’heureuse idée de nous convier à une balade d’une heure (1) rue de Poissy, dans le V° arrondissement.
(1) : Jeudi 4 Septembre, de 20h55 à 21h50 : Magazine Hors les murs, Inauguration des Bernardins. On rappelle que ce lieu de Mémoire, d’Histoire et d’Art, magnifiquement rénové et devenu lieu de recherche et de débat pour l’Eglise et la société recevra Benoit XVI le 12 septembre prochain.
C’est la que fut crée en 1247 par Étienne de Lexington, abbé de Clairvaux, le collège des Bernardins, qui a longtemps été un centre de formation théologique pour les cisterciens. Vendu comme bien national lors de la Révolution, il deviendra prison, entrepôt, école, puis, plus récemment, caserne de pompiers et internat de l’école de police.
A propos de Poissy, une anecdote : Saint Louis est né dans cette ville, il y fut baptisé et, pour cette raison, il l’aimait beaucoup ; et il lui est très fréquemment arrivé de signer son courrier Louis de Poissy…..
La renaissance des Bernardins, on la doit au cardinal Lustiger ( encore lui !…..), qui a voulu faire de ce lieu « un centre de rayonnement culturel de l’Église catholique». Décidemment, de quelque côté que l’on se tourne, on n’en finit pas de trouver l’empreinte de ce très grand homme. Voilà encore l’une de ses intuitions, qui s’est révélée comme les autres porteuse de sens, et de fruit…
Il a tout de même fallu pas moins de cinq ans de gros travaux ( menés par Hervé Baptiste, architecte des Monuments historiques, et par Jean-Michel Wilmotte) pour finaliser ce très gros chantier. Mais quel résultat !….
Maintenant, la grande nef du XIIIe siècle à double colonnade gothique (jadis réfectoire et dortoir) est destinée à l’accueil et aux expositions, avec librairie et cafétéria. Mais les transformations les plus spectaculaires ont eu lieu au sous-sol et dans les combles.
Sous la nef, le cellier roman a retrouvé son niveau d’origine : les piliers romans avaient été enterrés pour assurer la stabilité de l’édifice et le protéger des crues de la Bièvre. Renforcés par de micropieux, ils ont pu être dégagés. Le cellier abrite six salles de cours aux cloisons de bois et communique avec une bibliothèque neuve, créée sous la rue de Poissy.
Le grand comble a fait l’objet d’un travail remarquable pour abriter deux auditoriums (le plus grand a 250 places) avec une salle de régie high-tech. Aux deux extrémités, deux rosaces ont été l’une restaurée, l’autre reconstituée. À cet bel ensemble architectural de trois étages s’ajoutent un escalier du XVIIIe siècle, une sacristie du XIVe, vestige d’une église détruite, et un petit jardin.
Maintenant qu’il entame une nouvelle étape de son existence, longue vie au monument et à l’intuition de celui que l’on peut presque appeler son re fondateur ! N’avons-nous pas là (nous sommes à Paris….) une nouvelle et fort sympathique illustration, à tous points de vue, de la fameuse devise Fluctuat nec mergitur……
POUR TOUS CEUX QUI AURAIENT TENDANCE A OUBLIER … les plus beaux édifices religieux de notre Histoire n’ont été construits que par les TRAFICS d’INDULGENCES, favorisant l’afflux du « bel argent » dans les caisses du VATICAN.
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