Sous ce titre, Max Gallo publie un très intéressant article dans Le Monde du 12 Septembre. Un peu noir, un peu cynique aussi; un peu politique…; bref, à lire (extraits) :
« C’est un beau jeune homme de 177 ans. Il se nomme Eugène de Rastignac et Balzac lui a donné vie en 1831 dans La Peau de chagrin et surtout dans Le Père Goriot en 1834-1835. Mais depuis quelle vitalité, quelle jeunesse éternelle ! Son patronyme s’est transformé en nom commun : il y a les Rastignac de la politique, des affaires, des lettres. Ce nom définit un comportement, comme si celui qu’il désigne avait » un mot écrit sur le front : « Parvenir ! Parvenir à tout prix ! » « …
Et n’est-ce pas là le mot d’ordre de ces jeunes gens qui – pour citer Balzac, parlant de Rastignac – » se préparent une belle destinée en calculant déjà la portée de leurs études, et les adaptant par avance au mouvement futur de la société pour être les premiers à la pressurer « .
Combien de Rastignac à HEC, à l’ENA, parmi les traders des grandes banques qui jonglent avec des centaines de millions d’euros ?…
Rastignac est donc parmi nous, et il faut s’interroger sur les raisons de cette présence. Est-elle due au génie de son géniteur prolifique, qui à l’égal de ceux qui nous ont légué Don Quichotte ou Gargantua, peuple notre imaginaire de Rastignac, du Père Goriot, de Vautrin ? Ou bien, au-delà du génie littéraire capable de sonder la condition humaine, sa » comédie « , la juvénilité de Rastignac dans la société française… (vient-elle) des ressorts mis en place au début du XIXe siècle, au temps où Rastignac venait d’atteindre ses 20 ans…
Marc Vergier sur 2024 : Le taureau par la…
“Cher Pierre Builly, vos remarques sont toujours les bienvenues. Je ne garde pas la même impression…”