Dans Le Monde du 4 octobre, Patrick Jarreau se demande s’il est légitime de comparer NPA et Front National, et si le NPA génera la gauche comme le FN a géné la droite…
On est surpris de l’entendre affirmer que « Besancenot ou Alain Krivine n’ont jamais qualifié les crimes staliniens, maoïstes ou polpotiens de » détails de l’histoire « … Nous pensons qu’en un sens ils ont peut-être fait pire : ils n’en parlent jamais, c’est-à-dire qu’ils pratiquent allègrement une « conspiration du silence » fort efficace, qui revient, de facto, à nier purement et simplement ces crimes…
Par contre, au cours de cette réflexion, il revient tout naturellement sur la trouble et peu reluisante « attirance » ou « amitié »(!) qui semble exister entre Jean-Marc Rouillan et Olivier Besancenot. Et là, nous sommes davantage d’accord.
Voici les deux paragraphes par lesquels il conclut sa réflexion :
« …La pierre de touche qui autorise ou non à assimiler l’extrême gauche d’aujourd’hui, en France, à l’extrême droite est la question de la violence. C’est le problème posé au NPA par l’adhésion de Jean-Marc Rouillan, ancien dirigeant d’Action directe, condamné pour deux assassinats qu’il ne renie pas. Un homme qui considère qu’abattre de sang-froid un patron et un militaire peut relever d’une » lutte armée » légitime a-t-il sa place dans ce nouveau parti ? A quel titre méritait-il d’être honoré d’un déjeuner, en juin, par le » porte-parole » de ce parti ?
La LCR a finalement condamné les positions exprimées dans L’Express par le prisonnier, dont la semi-liberté a été suspendue. Mais Olivier Besancenot déclare étrangement, dans le même hebdomadaire, que Françoise Besse, veuve de Georges Besse, PDG de Renault assassiné en 1986, » a des comptes à régler avec Action directe « . Comme s’il considérait que dans la guerre qui, selon lui, traverse la société, Rouillan est dans un camp, Mme Besse dans l’autre. Et lui-même ? »
VERDU sur Éloquence : Tanguy à la tribune,…
“Il est bon !!”