De plus en plus de voix s’élèvent, jusqu’au sommet de l’Etat, pour demander une simplification administrative, passant nécessairement par la suppression d’un échelon dans l’ahurissant millefeuille administratif edifié par le Pays Légal depuis cent ans.
L’empilement des structures, et la sur-administration induite, est en effet ruineuse pour notre économie, et en même temps souvent inefficace (1)….
Pourtant, ceux qui profitent de ce système, les privilégiés de la république, ne l’entendent pas ainsi. Ils freinent des quatre fers et, tels les parlementaires aveugles et inconscients de la fin du XVIII° siècle, essayent par tous les moyens de bloquer toute réforme et toute évolution dans ce domaine.
Il faut dire que, comme le faisait récemment remarquer Jacques Marseille – avec sa franchise habituelle – les élus locaux trouvent dans les structure départementales et régionales un excellent moyen de se constituer une clientèle d’obligés, en vue des consultations électorales, et qu’ils rechignent donc à se priver de l’une ou de l’autre ! Bonjour l’intérêt national !
Ils ne reculent devant aucune contre-vérité, aucune présentation tendancieuse des faits pour tâcher d’arriver à leur fin, qui est, concrétement, d’empêcher un assainissement de l’économie, auquel il préfèrent leurs mesquins calculs électoraux.
Le dernier en date est Alain Rousset, le président PS de l’Association des régions de France et président de la région Aquitaine. « Supprimer les départements ne serait pas souhaitable car c’est à ce niveau de collectivité que se traitent les problèmes de solidarité et d’aménagement du territoire », affirme-t-il.
La bonne blague ! Si c’est pour traiter au plus près les problèmes humains, alors confions les aux mairies et même, dans les grandes villes aux mairies de secteur : on sera ainsi encore plus proche des administrés qu’au niveau départemental ! Quant à l’aménagement du territoire, il dépasse évidemment le niveau départemental, trop étroit, et serait mieux traité au niveau régional, voire inter-régional !…..
La vérité est que monsieur Rousset, et ceux qui parlent comme lui, sont comme ces parlementaires de la fin de l’Ancien Régime : ils ne veulent qu’une chose, conserver leurs privilèges et ce système dont ils profitent, par le biais du pouvoir qu’il leur donne.
Mais ils feraient bien de méditer la leçon de l’Histoire : à force de bloquer tout, d’empêcher toute réforme, les parlementaires égoïstes et inconscients n’ont réussi qu’à faire tout sauter, hier, en 1789. Nul doute que tout sautera, demain, avec des gens comme monsieur Rousset, et si lui et les privilégiés de la république continuent à refuser tout évolution, toute adaptation à ce que le précédent Comte de Paris appelait « les exigences naturelles des réalités de ce temps »……
Mais cette fois, ce serait la république qui sauterait !….. Nous vivons décidément une époque épatante !…..
(1) : Voir la note « En finir avec les départements », dans la catégorie « France ( Politique intérieure…) ».
Henri sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“D’abord nous remercions chaleureusement le Prince Jean de ses vœux pour notre pays et de répondre…”