Dans les lycées en particulier, comme sur la place publique, l’évocation de Guy Môquet s’annonce plus discrète cette année. Prélude à un effacement total, et à une disparition de fait dans les prochaines années, et c’est tant mieux…
On n’a jamais trop bien vu ni trop bien compris l’intérêt de ce produit, lancé tout d’un coup depuis les hautes sphères politiques, qui ont tenté de l’imposer par le haut à tout un pays, fort surpris de la chose; un peu comme, dans un autre domaine, cette fête d’Halloween que l’on a tenté de plaquer sur notre sol, et dont la greffe finalement – et c’est heureux là aussi… – n’a pas pris non plus…
Certes, dans les textes officiels transmis en début d’année scolaire par le Ministre de l’Education, les proviseurs sont tenus, dans le cadre de la Semaine de l’Europe à l’école d’ « honorer le souvenir de Guy Môquet et de ses 26 compagnons », c’est-à-dire concrètement de procéder à « la lecture en classe ou en plus grand nombre de la dernière lettre de Guy Môquet à sa famille ».
On pourra, variante proposée par le ministère, s’appuyer sur des textes d’européens « témoignant de l’engagement de la jeunesse pendant les années noires en Europe« , le ministère allant jusqu’à citer, sur son site internet, la lettre d’adieu du lycéen italien Giordano Cavestro, fusillé en 1944…
Tout cela est bel et bon, mais la réalité vraie, nue et crue, et que tout cela, aujourd’hui, laisse tout le monde indifférent, et n’intéresse plus personne. Si tant est que quelqu’un ait été vraiment intéréssé un jour… « C’est devenu un non-évènement, on n’en parle plus du tout. Le gouvernement a sagement renoncé à la grande cérémonie nationale et compassionnelle, c’est tant mieux », a déclaré par exemple Thierry Cadart, du Sgen-CFDT (deuxième syndicat enseignant dans les collèges et lycées).
Il faut dire que d’autres sujets plus inquiétants retiennent l’attention. Il faut dire aussi que la vérité officielle issue de 1945 sur la période de la Résistance commence à se fissurer de toutes parts et ne tient plus plus. Qui s’en plaindra ? Là aussi c’est tant mieux…
Bien d’accord avec vous, cependant il va sortir un film sur la vie de ce jeune communiste et il y aura sans doute beaucoup à dire.
Je pense que malgré tout il et préférable de faire un film sur Guy Mocquet que sur Mesrine dont un journaliste a évoqué la « carrière » !!!
Quand parlera-t-on un peu plus d’ Estienne d’Orves ?
« On a les idoles qu’on mérite » paraît il ..
Il y a quand même un détail oublié et il est d’importance:le camp de Châteaubriant n’était pas un Konzentration Lagër mais une structure plutôt passoire ; c’est son chef de cellule qui lui a ordonné de ne pas s’évader et de mourir afin de servir la cause communiste. Nous sommes très loin de la cause du martyre et de l’abandon volontaire.Nous sommes très éloignés d’Honoré d’Estienne d’Orves.Mais nous sommes en pleine Propaganda Staffel.