L’Arménie vient d’accéder au rang de membre permanent de l’OIF (l’Organisation Internationale de la Francophonie ), la Thaïlande et la Lettonie s’affiliant pour leur part à cette organisation à titre d’observateur.
Le XII° sommet international de la Francophonie se tient cette année, comme chacun sait, à Québec. Dans ce Canada français où l’on défend si amoureusement, et si intelligemment, la langue française. Une occasion supplémentaire pour Abdou Diouf de redire très clairement, une fois de plus, le sens et le pourquoi du combat pour le français…..
On sait que le secrétaire général de l’OIF ne ménage ni son temps ni sa peine pour ce combat, qu’il mène avec beaucoup d’élégance et de distinction mais aussi – la discrétion n’étant pas un un obstacle, bien au contraire… – d’efficacité. Avec la sérénité qui le caractérise, il a une fois de plus recentré les enjeux : « …Il faut que les positions du français soient sauvegardées, pas contre l’anglais, mais simplement dans un souci de diversité linguistique et culturelle…. ».
Pas question, en effet, d’un « choc des cultures », voire d’une guerre, entre latins et anglo-saxons(même si, parfois, on peut avoir l’impression qu’il y a bien antagonisme réel…). Mais tout simplement de constater – et là c’est le simple bon sens qui parle… – que tout ce que l’on dit par exemple, à bon droit, pour la défense de la bio diversité dans le règne végétal vaut aussi, à l’évidence, du point de vue culturel et linguistique.
Tout le monde est ainsi pour la préservation de la forêt amazonienne, et c’est tant mieux ; ou pour la preservation des diverses variétés de plantes et végétaux, dont sortiront peut-être les remèdes de demain…
Mais pour la culture ? Qui s’inquiète de la fin prévisible de la « bio diversité » culturelle si l’on ne fait rien pour lutter contre le mouvement hégémonique du globish, et l’appauvrissement généralisé de la pensée qui accompagnerait forcément son triomphe…..
Abdou Diouf a bien fait de redire à nouveau, avec des mots simples mais justes et clairs, que la promotion du français est tout sauf une opposition à l’anglais ou à quelque autre langue ou culture que ce soit : il s’agit de baucoup plus, et de beaucoup mieux que cela…
Cincinnatus sur Une initiative papale qui, curieusement, arrive…
“Nous ne sommes pas capables en France d’une révolution de velours, nous sommes incapables de faire…”