En apprenant que Robert Hue quitte le Conseil national du PC, et justifie son départ en déclarant que celui-ci « n’est pas réformable », un lecteur dépité, et désolé, écrit dans un forum sur le Net que « Si le PC est mort, c’est qu’il n’a pas su évoluer ».
Certes, il y a du vrai là-dedans. Mais on pourrait formuler une objection à ce lecteur dépité/désolé : le PC n’a pas su évoluer, c’est vrai, mais n’est-ce pas parce qu’il ne pouvait pas évoluer ?…
N’est-ce pas Clémenceau qui a raison (et nous pensons, évidemment, qu’il a raison) lorsqu’il affirme que « La révolution est un bloc » ? Mais pourquoi est-elle un bloc ? Tout simplement parce qu’elle est une idéologie. Et une idéologie, c’est une construction intellectuelle, peut-être audacieuse, peut-être brillante et belle, peut-être intelligente, mais malgré tout virtuelle. Si on en ôte une partie, le reste ne tient plus; c’est comme pour un mécanisme complexe d’horlogerie : si l’on ôte un seul rouage, l’ensemble s’en trouve affecté, le mécanisme ne fonctionne plus.
Nous l’avons souvent dit : ce qui différence le royaliste du républicain, ce n’est pas d’abord et en premier lieu que le royaliste veut un roi là où le républicain veut une république. C’est essentiellement, d’abord et avant tout que le royaliste est un pragmatique et un empirique, qui commence par regarder le réel, par partir des réalités; alors que le républicain est un idéologue, qui échafaude un système intellectuel et abstrait; peut-être fort beau en soi, et en étant lui-même animé des meilleures intentions du monde, mais enfin il veut changer et refaire le monde et les choses. L’un des slogans favoris des socialistes n’est-il pas « changer la vie ? »
Les soubresauts de toute la gauche ( PS ou PC ou autres…) viennent de là : tout vient de ce que les faits se sont chargés de mettre en échec cette idéologie, bâtie et pensée en dehors d’eux et même contre eux…
Nous vivons une époque épatante !…
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