Monsieur Schmitt, on vous sent en colère…
Contre le système ? Totalement, oui. Notre système judiciaire est bien malade.
La preuve, je ne peux plus ouvrir un quotidien sans lire une nouvelle affaire liée à un multirécidiviste hâtivement remis en liberté. Notre système judiciaire relâche des « bombes humaines » en sachant pertinemment qu’il y a une forte chance qu’elles explosent à nouveau.
Un juge des libertés qui a devant lui quelqu’un qui vient d’être arrêté a la possibilité de le remettre en liberté. Mais la loi lui permet aussi de le neutraliser en l’enfermant ! Quand il ne choisit pas cette solution et qu’il laisse dehors quelqu’un de dangereux, cela relève à mon sens de sa responsabilité et j’aimerais qu’il l’assume.
Je suis intimement persuadé que le premier crime commis par le présumé coupable de l’assassinat de notre fille a été traité de façon très légère à tous les niveaux (1). Au soir du verdict de la cour d’assises, une autre jeune fille ou jeune femme était potentiellement en danger. C’est tombé sur Anne-Lorraine, mais cela aurait pu tomber sur Sylvie, Laure, Mathilde…
(1) : Le 25 janvier 1965, déjà dans une rame du RER D, Thierry Deve Oglou avait agressé sexuellement une jeune étudiante. Pour ces faits, il avait écopé d’une peine de cinq ans de prison, dont deux fermes
Cincinnatus sur Une initiative papale qui, curieusement, arrive…
“Nous ne sommes pas capables en France d’une révolution de velours, nous sommes incapables de faire…”