Quelle meilleure façon, en effet, de répondre à ceux qui seraient tentés de reprendre une certaine vérité officielle, un certain conformisme en tout cas, à propos de Napoléon, que de laisser la parole à Chateaubriand, à travers sa brochure « De Buonaparte et des Bourbons », publiée le 31 mars 1815:
« L’avenir doutera si cet homme a été plus coupable par le mal qu’il a fait que par le bien qu’il eût pu faire et qu’il n’a pas fait….Il a plus corrompu les hommes, plus fait de mal au genre humain dans le court espace de dix années que tous les tyrans de Rome ensemble, depuis Néron jusqu’au dernier persécuteur des chrétiens….Né surtout pour détruire, Bonaparte porte le mal dans son sein…. »
C’est féroce mais, au moins, les « rêves d’un fou et d’un furieux », qui osait affirmer cette monstruosité: « J’ai trois cent mille hommes de revenu ! » ( peut-on vraiment admirer quelqu’un qui tient de tels propos ?….), reçoivent-ils dans ce texte la volée de bois vert qu’ils méritent ! Louis XVIII déclara que cette « brochure », comme l’appelait Chateaubriand, lui avait plus profité qu’une armée de cent mille hommes….
Nous avons choisi de mettre à la disposition de nos lecteurs, « in extenso », la première partie de cette brochure (1) : un peu de courage !: il s’agit certes d’un texte un peu long (440 lignes) mais on peut le lire en plusieurs fois; on aura ainsi une vision claire et documentée de ce qui s’est vraiment passé à ce moment-là, loin des mensonges et des travestissements de la vérité officielle.
Vous serez saisis par la force et la puissance de ce texte, et vous constaterez qu’il n’a rien perdu ni de l’une ni de l’autre, après tant de temps; à notre très humble avis, on n’a rien écrit de mieux depuis sur le sujet, à part le « Napoléon » de Jacques Bainville, dans lequel celui-ci écrit cette phrase qui nous parait si juste : « Sauf pour la gloire, sauf pour l’Art, il eut probablement mieux valu qu’il n’eût pas existé. »
On se rappellera – comme en écho de cette phrase de Bainville – que Napoléon lui même, en visite sur la tombe de Rousseau, s’était laissé aller à cette confidence: « L’Histoire dira s’il n’eût pas mieux valu pour l’humanité que ni lui ni moi n’eussions jamais existé…. ». Pour nous, c’est clair: il aurait mieux valu, et de beaucoup !…
Maintenant, lisez Chateaubriand, écoutez le témoin, et faites vous votre opinion par vous même; ne vous laissez pas dicter ou imposer une « vérité officielle », un prêt-àpenser falsifié, « revu et corrigé » par les héritiers et continuateurs de la révolution et leurs amis.
Le Pdf préparé à votre intention se trouve sur la page d’accueil du blog, en bas à droite, rubrique « Documents » : bon courage ! bonne lecture !…..
(1): il s’agit d’une brochure divisée en trois parties: la première est de loin la plus longue (presque les deux tiers), la plus féroce et, disons-le, la plus réussie; elle traite « De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l’Europe. »; la deuxième et la troisième parties -nettement plus courtes, donc- traitent respectivement « des Bourbons » et « des Alliés ».
Cincinnatus sur Une initiative papale qui, curieusement, arrive…
“Nous ne sommes pas capables en France d’une révolution de velours, nous sommes incapables de faire…”