Il n’est certes pas anodin que Le Point, après d’autres, ait jugé utile de publier un dossier sur « Les Rois de France » : 71 pages, tout de même ( toute la fin du magazine, de la page 163 à la 240…).
C’est un signe supplémentaire de ce que l’on ne cesse de noter : la roue tourne. Les mensonges et les déformations de l’histoire par la désinformation officielle ont de moins en moins cours. Et ce changement ne pourra pas manquer d’avoir, a terme, des conséquences…
Nous nous garderons bien de prendre nos désirs pour des réalités, de croire que « tout est arrivé », et de solliciter textes et journalistes pour leur faire dire plus qu’ils ne disent.
Cependant les mots ont un sens, et l’on ne peut que lire avec plaisir ces phrases qui parsèment la suite des articles courts composant ce dossier :
– de Violaine de Montclos : « Louis XVI, le grand benêt de la Révolution ? Mais il était d’une intelligence pénétrante ! »
– de Claude Gauvard (sur Philippe le Bel) : « …il est un formidable novateur, le créateur, en un mot, de l’Etat moderne tel qu’il nous a été transmis à travers les siècles. Son règne est un bouleversement administratif et politique comme le royaume n’en a encore jamais connu…
– de Marc Fumaroli (parlant du roi de France en général) : « Pour autant, ce roi sans pareil n’était ni le grand Turc ni le tsar de toutes les Russies. Evêque du dehors, oui; chef d’un Etat et d’une administration centralisée, oui; chef d’une des armées les plus puissantes depuis l’Empire romain, oui; prince d’une cour qui domestiquait son orgueilleuse aristocratie, oui; souverain « absolu » de tout contrat écrit, oui. Mais tyran, non. Le royaume était composé de nombreux corps autonomes (l’Église gallicane, les parlements, les municipalités, les corporations) avec lesquels l’Etat royal devait compter et traiter…
– du même, un peu plus loin : « …l’Exposition universelle de 1937 retrouva encore une fois, en plein XXème siècle, le secret du Versailles d’Hardouin-Mansart, celui d’un style national surclassant par sa seule élégance ses contemporains et rivaux européens. Pour le moment, le modèle américain, le consensus politique obtenu par les voies de la communication et du divertissement de masse, la télé, le sport, l’internet, l’emporte. Il serait peut-être temps que la France, accrochée par de Gaulle à une exception monarchique quelque peu déphasée, le soit davantage à ce qui a fait aimer le royaume d’Ancien Régime par toute l’Europe, non « le secret du roi » mais le raffinement du goût, l’intelligence des gens de lettres, les délices et les grâces de la vraie culture… »
Pas mal, non ?…
Avec en prime, (cerise sur le gâteau…) deux reconstitutions fort bien faites du Louvre médiéval et de la pointe de l’Ile de la Cité : que demande le peuple ?…
Un revirement?
Ne croyons pas au miracle mis c’est un début.
Je croirais au miracle quand il y aura dans les manuels d’Histoire une évaluation rigoureuse des « bienfaits » de la révolution.
Excusez-moi, chers amis, de doucher votre enthousiasme, mais pour que la restauration soit possible, il faut non seulement que l’image de la monarchie soit remise en honneur, mais aussi que la république soit détruite, et surtout que nous soyons en position pour effectuer le remplacement, ce qui n’est pas la condition la plus facile à remplir
pour ma part, qu on nous parle encore de monarchie suffit encore à convaincre qu’elle a un sens. Apres denigrements, banalisation, ce n’est qu une remise au gout du jour de nos farfadets commerciaux.
En tout cas, quel plaisir, au détour d’un couloir de métro ou à la sortie d’un arrêt de bus, sur mon kiosque préféré, de voir se détacher le portrait du roi Henri IV !
Ca nous change des « bling-bling » habituels !
Je pense que l’idée de monarchie fait toujours peur aux politiciens actuels. et aux personnes très droits de l’homme
Même parler d’Anne de Bretagne les indigne !