La mort d’Alexis II l’a bien fait ressortir. D’abord, il y a les simples chiffres:
– en 1988, 6.800 paroisses, 21 monastères et 6.600 prêtres;
– en 2008, 29.268 paroisses, 804 monastères et 27.000 prêtres….
Comme le dit Jean-Claude Bésida, « …Ces vingt dernières années ont été celle d’un réveil puissant et d’un renouveau incontestable. Au sortir du communisme, l’Église orthodoxe de Russie était exsangue : à la fois martyrisée par le totalitarisme et humiliée par ses propres compromissions avec le régime. Vingt ans après, la foi est revenue en Russie, vivace et profonde….
Mais , plus que les simples chiffres (même si le fait que le nombre de prêtres ait été multiplié par quatre en vingt ans est impressionnant…) ce sont les raisons de cet état de choses qui sont réconfortantes :
« Que l’on n’évoque pas pour expliquer cette incroyable floraison l’excuse d’un tempérament mystique propre aux Slaves : la Russie post-moderne n’a pas grand’chose de commun avec celle de Dostoïevski. Elle est encore plus matérialiste et brutale que nos sociétés européennes, où il reste quelque chose de l’ancienne douceur de vivre.
Non, le réveil de l’orthodoxie russe se fait avec des nouveaux croyants qui n’ont, bien souvent, aucun enracinement chrétien préalable. Signe d’espérance immense : au XXI° siècle, une église décapitée renaît à partir de ses sources, liturgiques et monastiques. Et signifie quelque chose pour tout un peuple dont elle était comme séparée. Son secret : elle nourrit l’âme »
Noël Stassinet sur On attend une vigoureuse réaction du…
“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”