Mais revenons-en à notre point de départ, et on verra que le rapport à 38.000 euros (tout de même, nous sommes en crise, on manque d’argent pour la Recherche, mais pas pour financer la jobardise intégrale….); ce rapport, donc, est tout aussi savoureux, et même plus, lorsqu’il épingle les manuels de SVT et qu’il se penche sur….. les moeurs animales !
On y remarque ainsi -mais pour le critiquer, bien sûr- que « dans les manuels de mathématiques pris comme échantillons, « aucun exercice des 359 analysés n’évoque l’homo-sexualité ou le handicap (!)….Le rapport constate aussi que les manuels de SVT prêtent aux animaux des comportement hétérosexuels. Exemple de phrases répréhensibles : « “le rat est attiré par la rate en chaleur” (SVT section Terminale S, édition Bordas) ; “les grillons mâles attirent leurs femelles par leur chant” ; “les mammifères femelles en période ovulatoire recherchent et acceptent les mâles” (SVT 4e éditions Nathan, 2007) ». Le rapport conclut avec tristesse et sévérité : “ Ces ouvrages font bien référence aux comportements sexuels des animaux, mais l’attirance pour le sexe opposé est l’unique conduite envisagée. »
Atirrés par le sexe opposé ? Quel scandale ! Bouh, les vilains ! Les affreux discriminants !
Oui, vous avez bien lu. Il y en a, vraiment, qui n’ont pas grand’chose à faire de leurs journées pour pondre des trucs pareils ! Ne faut-il pas avoir l’esprit tordu – mais vraiment tordu, pas simplement un peu… – pour estimer dommageable que des manuels devant présenter « la vie » présentent le fondement même de la vie, ce qui en est à la base, et qui est la condition même de sa pérénnisation, à savoir la complémentarité des sexes ?
Louis Schweitzer et les siens, ainsi que les chercheurs (!) de l’université Paul Verlaine de Metz peuvent bien s’étrangler, se contorsionner, se couvrir de ridicule : tandis qu’ils pondent leur prose affligeante et grotesque, la gent animale masculine se fiche bien pas mal de leur esprit-pas-fait-comme-celui-de-monsieur-tout-le-monde, et se précipite en masse, et allègrement, sur la gent animale féminine; et sans se préocupper de savoir s’ils discriminent ou pas, les crapauds par exemple se ruent sur les crapaudes, en se fichant bien pas mal de savoir si monsieur Schweitzer préférerait les voir se ruer sur… les crapauds !
Le mot de la fin de tout ceci ? Il est plus grave qu’il n’y paraît, et Patrice de Plunkett l’a très bien perçu : « Mais le rapport assigne un nouveau rôle au manuel scolaire : » A-t-il une fonction de reproduction et de maintien de l’existant, ou peut-il (doit-il) devenir un instrument au service du changement ? ». L’étude propose une série de « bonnes pratiques » aux éditeurs de manuels. Elle les propose aussi à l’Etat, promouvoir la diversité et ses représentations étant désormais la seule raison d’être de la République ».
Alors, que faire ? Demander la dissolution de la Halde, évidemment, en la dénonçant pour ce qu’elle est : une machine de guerre infernale et pernicieuse qui, sous couvert de diversité et de lutte contre la discrimination, travaille précisément à toute autre chose, le plus souvent.
Qu’elle sombre, ce faisant dans le ridicule, comme nous venons de le voir à l’instant : après tout, c’est son problème. Mais il est indispensable de dénoncer, à temps et à contre temps, le message qu’elle veut à toute force imposer avec les premiers exemples que nous avons pris au début de cette réflexion.
A toujours vouloir, à toute force, faire disparaître notre spécificité, notre différence à nous, notre diversité, en accueillant systématiquement celles des autres; à toujours vouloir nous ouvrir toujours plus à toujours plus d’autres; à toujours vouloir que nous fassions une place toujours plus grande à tout ce qui n’est pas notre héritage direct : la Halde n’est-elle pas l’une des pièces maîtresses de cette politique de la République qui, tout simplement, change le peuple ? (2).
Vu sous cet angle, est-ce seulement la Halde qu’il faudra dissoudre ?… ( fin ).
(2) : Voir la note « La république change le peuple » dans la Catégorie « Immigration : Identité ou Désintégration nationale ? ».
L’article 11 de la Déclaration des Droits de l’homme fait de « la libre communication des idées et des opinions un des droits les plus précieux de l’homme ».
La loi sur la libertéde la presse du 29 juillet 1881 proclame dans son article premier que « l’imprimerie et la librairie sont libres ».
Mais ce n’est plus vrai aujourd’hui.
Alors que dans les pays de l’Est, aujourd’hui libérés de l’emprise soviétique, la parole est entièrement libre, alors qu’aux Etats-Unis le premier amendement de la Constitution permet la libre expression de toutes les opinions, la France est aujourd’hui, le pays du monde occidental où la liberté d’expression est dans les faits le plus sévèrement contrôlée et limitée.