Accordons-nous quelques instants de détente, dans le flot ininterrompu des dépêches d’une actualité pas toujours folichonne. C’est vrai, ça ne va va pas très loin et ce n’est pas toujours, loin de là (très loin…) d’un niveau supra-céleste. Mais bon, sourions un peu, pour une fois…..
Nettement plus amusants que les voeux (quoique certains ne soient pas mals non plus…), on les trouve un peu partout, en début d’année, ces florilèges de petites phrases assez savoureuses, prononcées au cours de l’année écoulée : voici le florilège proposé par le site d’Aol.
« Ils » et « elles » n’ont malheureusement pas égalé les sommets des années précédentes, atteints par Edgar Faure et Jean-louis Debré : le premier est l’auteur de l’immortel « L’an passé, nous étions au bord du gouffre, depuis, nous avons fait un grand pas en avant », et le second a tout de même affirmé, en parlant de la Corse, « Je n’imagine pas cette île séparée du continent ».
Rien d’aussi grandiose cette année, malgré le « Aimez-vous » de Ségo….
SALISSURE
« Casse-toi alors, pauvre con » (le président Nicolas Sarkozy à un visiteur du Salon de l’agriculture qui refuse de lui serrer la main en lui disant « touche-moi pas … tu me salis », 23 février)
PERSIFLAGE
« La police municipale à Perpignan, c’est la maréchaussette ! » (un restaurateur de Perpignan, après les accusations de fraude électorale avec des bulletins dans les chaussettes d’un président de bureau de vote, aux municipales, 18 mars)
TINTINOPHILIE
« Vous le trouvez sympathique parce que vous avez lu Tintin au Tibet (Le sénateur Jean-Luc Mélenchon, dénonçant un « engouement absolument irréfléchi » pour la cause du Tibet et son chef, le dalaï lama, 9 avril)
RETRAITE
« En 1968, ils refaisaient le monde. En 2008, ils comptent leurs points de retraite » (Denis Kessler, PDG du réassureur français Scor, début mai)
GREVE
« Désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit » (Nicolas Sarkozy, se félicitant d’un des effets de ses réformes, 5 juillet).
PLUS OU MOINS
« Les pessimistes diraient plus mal, mais moi, je dis moins bien« (La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, après les chiffres négatifs de la croissance au 2e trimestre, août)
JOUEUR DE TROMBONE
« Aujourdhui on ne bouge pas un trombone en France sans que Nicolas Sarkozy donne son avis » (François Bayrou, président du Modem, septembre)
DISPARITION
« Aimez-vous les uns les autres, ou disparaissez ! » (Ségolène Royal à l’université d’été du PS à la Rochelle, 27 septembre)
ENFUMAGE
Sur le chômage, « l’inversion du discours du président de la République … montre bien qu’on nous a un peu enfumés pendant quelques mois » (François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, 29 septembre)
JUPES
« Le plus difficile, c’est d’avoir des femmes qui soient formées. Le tout n’est pas d’avoir une jupe, c’est d’avoir quelque chose dans la tête » (Mgr André Vingt-Trois, qui dira avoir été mal compris, sur le rôle des femmes dans la célébration des offices, 6 novembre)
TRIPES
Vu la conjoncture, « il y a une vraie opportunité pour les produits tripiers » (Louis Orenga, directeur du centre d’information des viandes-CIV, fin novembre.
Elle n’est pas, malgré tout, réjouissante, celle-là, sur l’avenir des produits tripiers ?
Allez, bon courage, tout n’est pas perdu ! Tant qu’on aura des tripes !…..
Anne sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“Très beau commentaire en vérité. Je suis d’ailleurs persuadée que Bainville vous approuverait !”