Le JDD du 24 Janvier célèbre à sa façon les dix ans du Pacs. Il donne la parole à François Rebsamen, qui est pour, et à Christian Vanneste, qui est contre.
Ce sont bien sûr les raisons avancées pour critiquer le Pacs qui comptent. Comment ne pas voir, dans celles qu’énonce Christian Vanneste, qu’il a bien saisi ce qui est au fond l’une des causes les plus importantes, peut-être la plus importante, de la grande crise actuelle :le refus de l’engagement sur la durée et de l’idée même de stabilité; et la promotion tous azimut du fugace, de l’éphémère. Mais comment l’Homme et la Société ( et l’économie !…) peuvent-ils se construire, et durer, sans s’inscrire dans le temps long ? Sans chercher à dépasser l’instant ?
La crise n’est pas seulement, elle n’est pas essentiellementéconomique : elle est anthropologique et ontologique…
Voici le texte de l’excellente intervention de Christian Vanneste.
« Une vraie menace pour le mariage », par Christian Vanneste, député UMP du Nord
« Le Pacs est certainement l’un des textes les plus stupides, les plus néfastes qui aient été votés dans la cadre de la Ve République. C’est une loi absolument désastreuse, qui torpille la famille. Ce qui devait servir à faciliter la vie d’une toute petite minorité d’homosexuels a servi surtout à miner complètement le mariage, qui, lui, est une institution qui consolide le tissu social, qui est fondé sur l’idée que le lien entre les demandes d’un couple doit être le plus continu possible, et qui sert essentiellement à ce que des enfants naissent et soient élevés au sein du couple.
Grâce au Pacs, on fait en sorte que les gens qui vivent dans un contexte social où la précarité, la peur de l’engagement, l’individualisme forcené triomphent, peuvent se dire que c’est plus prudent de se pacser que de se marier. C’est une vraie menace pour le mariage. Ce qui me scandalise profondément, c’est que des maires ont l’inconscience, l’irresponsabilité de mettre sur le même plan un acte fondateur du lien social et de la cellule de base de notre société, de notre République et un accord entre deux personnes qui trouvent juste leur intérêt.
Qu’en ayant fait un certain choix de vie -car l’homosexualité est un choix-, on ait les mêmes avantages que ceux qui font un choix de vie qui manifestement est davantage facteur de stabilité et de développement pour la société, ce n’est pas normal, ce n’est pas juste. Je dis donc: Vive le mariage. Restaurons-le, et faisons en sorte qu’il y ait le maximum de différences au niveau fiscal, au niveau de la succession, entre les gens qui se marient et ceux qui passent un accord entre eux dans leur seul intérêt. J’estime que les 10 ans du Pacs sont un anniversaire à marquer d’une pierre noire, noire foncée. C’est une catastrophe. Il faut le supprimer au plus vite, et j’espère que le bon sens triomphera. »
Henri sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“D’abord nous remercions chaleureusement le Prince Jean de ses vœux pour notre pays et de répondre…”