Le mardi 27 Janvier, Michèle Tribalat a accordé un très intéressant entretien à Pierre Cassen, dans Riposte Laïque.
Nous en extrayons la question/réponse suivante :
Riposte Laïque : En tant que démographe, que répondez-vous à ceux qui émettent l’inquiétude d’une islamisation de la France par le nombre de naissances élevées prêtés aux familles musulmanes ?
Michèle Tribalat : C’est une bonne question qui met en évidence les conséquences de l’absence d’outils statistiques. Nous ne connaissons pas le nombre de musulmans en France. A fortiori n’avons nous pas d’informations sur la fécondité des femmes musulmanes. Sauf à considérer que tous les immigrés en provenance de pays à majorité musulmane et leurs descendants sont musulmans, ce qui n’est pas le cas.
Pour ceux qui font cette assimilation grossière, sachez que si les filles d’origine algérienne nées en France dans les années 1960-64 ont effectivement vécu dans des familles nombreuses, elles n’avaient à 34 ans que moins de 1,6 enfants, soit moins que les jeunes femmes nées de deux parents nés en France au même âge. Je plaide depuis des années pour que la statistique publique s’intéresse à la question des affiliations religieuses.
La CNIL, depuis la loi de 2004, n’est plus un obstacle. Si l’on veut répondre à la question que vous posez, il faut avoir le culot de produire les statistiques qui permettent d’y répondre. Quitte à faire des statistiques, autant les faire bien. La dernière estimation que j’ai faite du nombre de personnes qui pourraient être musulmanes d’après leur filiation (sur trois générations) est de 4,5 millions. Mais c’est très grossier.
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