On connaît le célèbre Conte de Jacques Bainville, Jaco et Lori, dans lequel Jaco, le perroquet, répète inlassablement « ça finira mal… »
La presse nationale et internationale nous informe régulièrement, depuis plusieurs mois maintenant, de tensions qui montent et s’exacerbent un peu partout en Europe, entre nationaux et immigrés.
En voici un nouvel exemple, avec ces informations en provenance de Grande Bretagne (1), où des milliers d’ouvriers britanniques font grève pour protester contre des emplois réservés à des travailleurs étrangers dans une raffinerie Total de l’est de l’Angleterre…..
Le mercredi 25 Janvier, dans cette région de l’est, quelques centaines d’ouvriers ont arrêté leur travail : il s’agissait d’un arrêt surprise, mais personne ne pensait que le conflit allait s’étendre. Ce mouvement social, spontané et donc illégal au regard des lois britanniques, a été provoqué par un contrat décerné par Total à la société italienne Irem, accusée par les grévistes de faire appel à des centaines d’ouvriers italiens et portugais et d’exclure les travailleurs britanniques locaux.
Le contrat de 200 millions de livres (225 M€) vise à agrandir la raffinerie de Lindsey, installée en bordure de mer du Nord près du port de Hull, la troisième installation du pays en termes de capacité. Les ouvriers protestent contre le fait que 90 Italiens sont déjà arrivés sur le site et qu’aucune embauche locale n’est prévue. Vendredi, devant la raffinerie Total, les 1 000 manifestants portaient des pancartes « Les jobs britanniques pour les travailleurs britanniques » .
Ces revendications de «préférence nationale» ont fait mouche, puisque des centaines d’ouvriers dans tout le pays ont décidé en fin de semaine dernière d’arrêter le travail pour soutenir leurs collègues.
Le député travailliste Jon Cruddas accuse pour sa part les sociétés du secteur des travaux publics de «faire venir depuis des années des travailleurs souples et bon marché de l’étranger». Il demande au gouvernement d’«agir au niveau européen pour mettre fin à cette course sans fin aux employés pas chers» .
Franchement, cette situation, les mots employés, la réalité décrite là : cela ne nous rappelle-t-il rien ? Et si c’était le début d’une contestation radicale par la base populaire, dans toute l’Europe, loin de toute idéologie ou de toute appartenance partisane, des décisions insensées prises par des appareils politiques ou syndicaux ? En l’occurence l’appel à une main d’oeuvre immigrée pas chère. Mais ces décisions insensées se retrouvent aujourd’hui, crise et chômage-repartant-à-la-hausse aidant (2) aidant, contredites par les faits ?
Croit-on sérieusement qu’en Grande Bretagne, qu’en Espagne et en Italie mais aussi dans toute l’Europe et, bien sûr, en France, il ne va pas y avoir de graves explosions en tous genres, dues à cette folle politique d’importation d’une main d’oeuvre étrangère à bon marché, menée depuis plusieurs décennies ?
« Ca finira mal… » dit le perroquet…..
(1) : Source : Le Figaro, 2 février.
(2) : Rien qu’en France, et malheureusement, car nous ne nous en réjouissons bien sûr pas, le nombre de chômeurs a augmenté de 217.000 en 2008 ( + 11,4 % ).
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“Après plusieurs essais demeurés vains, je tente une dernière fois de m’inscrire à votre lettre.”