Par un vieux réflexe typiquement socialiste, peut-être spontané et non réfléchi du reste, Georges Frêche a cru pouvoir appliquer aux extraordinaires découvertes archéologiques récemment faites dans le Rhône l’injuste et mortifère pratique socialiste de la redistribution : tu découvres et tu crées, et moi –qui n’ai rien fait- je prends ma part.
Ou : ce qui est à moi est à moi, mais ce qui est à toi est à nous deux…
Il réclame donc, excusez du peu !, la statue de César retrouvée dans le Rhône !
«Au moins une partie des statues retrouvées dans le Rhône doivent être exposées dans le futur musée de Nîmes et non pas à Arles» a-t-il déclaré, ne semblant pas craindre le ridicule.
Le hic c’est que, tout le monde la sait sauf semble-t-il Georges Frêche, les huit années de campagne de plongées qui ont permis la découverte exceptionnelle de cette statue de Jules César dans un très bon état de conservation ont été financées par l’État (60 %), la Région Paca (15 %), le département des Bouches-du-Rhône (15 %) et la Fédération française de plongée.
Luc Long, l’un des archéologues a la base de ces extraordinaires découvertes, a donc conclu habilement, et non sans une pointe d’ humour vaguement féroce : «Si le président Frêche veut enrichir les collections antiques du musée de Nîmes, il peut bien sûr lancer et financer des campagnes de plongée archéologiques, cette fois-ci depuis la véritable rive gardoise du Rhône, en amont, à Beaucaire par exemple, ou encore en Méditerranée… »
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