Dans le numéro 72 de Politique Magazine (mois de mars), Yvan blot propose la note de lecture suivante à propos de l’ouvrage de Daniel Lefeuvre et Michel Renard (1):
Ce petit livre courageux de deux enseignants remet bien des idées en place. Avec d’abord cette citation de la philosophe Simone Weil dans l’introduction : « …Nous ne possédons d’autre vie, d’autre sève, que les trésors hérités du passé et digérés, assimilés, recréés, par nous… L’amour du passé n’a rien à voir avec une orientation politique réactionnaire. »
Les auteurs ne sont pas conservateurs, ils aiment la France, son patrimoine et son histoire, des croisades aux guerres révolutionnaires. L’identité nationale est la conscience de l’appartenance à une communauté, mais aussi un substrat historique, dont ils font remonter les origines à Jeanne d’Arc et même plus loin, au partage de Verdun en 843, lorsque l’héritage de Charlemagne fut divisé entre Charles le Chauve, dont les terres constituèrent la future France, et Louis le Germanique, dont la Francia Orientalis donna naissance à l’Allemagne.
Aussi le sentiment national n’est-il ni de droite ni de gauche mais devrait être commun à tous les français.
Pour Lefeuvre et Renard, la langue française est le socle de notre identité, surtout depuis la fin de la monarchie. Très logiquement, ils abordent ensuite la question de l’immigration, démontrant l’impasse à laquelle aboutit le multiculturalisme tant vanté dans nos sociétés occidentales, qui n’aiment rien tant que de scier la branche sur laquelle elles sont assises. Or, même un Claude Lévi-Strauss pense qu’il faut défendre les particularismes culturels…..
Et comment évoquer ce sujet sans s’interroger sur la place de l’Islam face à notre identité nationale ? Pour les auteurs, le rôle de la nation est d’assimiler les éléments nouveaux, sous peine de s’autodétruire. Mais cela ne doit pa sêtre au prix du renoncement à notre être historique propre, car, comme le rappelait déjà Rousseau, il est facile d’aimer « les tartares pour être dispensé d’aimer ses voisins ». La sagesse ecclésiale l’avait affirmé bien avant lui : « charité bien ordonnée commence par soi-même » et permet après d’aider les autres…
Appliquant ce principe à leur domaine, celui de l’Education nationale, nos deux professeurs estiment que les élèves doivent obéir aux lois existantes, qui ne sont pas négociables, et que les enseignants sont là pour les encadrer et les protéger, et non pour se soumettre à leur diktat.
Un livre sans connotation idéologique d’auteurs qui aiment leur pays et ont les pieds sur terre !
Henri sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“D’abord nous remercions chaleureusement le Prince Jean de ses vœux pour notre pays et de répondre…”