Fête, joie(s), bonheur intense et profond: qu’on prenne les mots qu’on voudra, la fête de Senlis et de Chantilly a été une vraie, une belle, une grande fête. De celles qui comptent, et qui marquent, dans une vie.
Nous y étions, et nous allons vous raconter ce que nous y avons vêcu, sous forme de courts billets, relatifs chacun à l’un des moments forts de cette journée….
Comme on le sait, pendant deux mois, nous nous sommes démenés comme de beaux diables pour présenter, du mieux que nous l’avons pu, le Prince Jean. Dans notre chronique tri hebdomadaire -« Autour du prince Jean! »- nous nous sommes attachés à présenter ses propos, ses articles, ses prises de position. Nous l’avons abondamment cité, nous permettant même à l’occasion de réfléchir, d’approfondir et donc de prolonger sa réflexion, comme pour le Discours de Vizille.
Nous avons aussi présenté les déplacements du Prince en France (à Cadarache, ou avec le Professeur Henry de Lumley par exemple…) et ses voyages à l’étranger (en Pologne, au Liban, au Canada, au Maroc…).
Enfin, nous avons tâché de bien tenir les deux bouts de la chaîne, si l’on peut dire: si nous nous sommes plongés dans notre Histoire pour y retrouver les sources de la légitimité de la Famille de France, sources qui s’appellent tout simplement services rendus, nous avons aussi voulu montrer comment le Prince se prépare à la tâche que les temps que nous vivons lui réservent.
Le Prince s’informe et réfléchit; il écoute et il voyage; il fait preuve de sérieux dans sa volonté d’assumer les responsabilités qui sont les siennes, et c’est cela que nous avons tâché de faire toucher du doigt à nos lecteurs: ce sérieux du Prince, qui ne se contente pas d’être un héritier, mais qui se prépare véritablement à l’être, ce qui justifie tous les espoirs que nous plaçons en lui.
Hier, il nous a convié à « sa » fête, qui fut aussi la nôtre. Nous allons vous dire pourquoi, tout au long de la semaine….(à suivre…)
En France, les lois fondamentales du Royaume désignent l’Aîné des Capétiens comme Roi de France de droit, et l’Aîné des Capétiens est le prince LOUIS DE BOURBON, duc d’Anjou (mieux connu sous le nom de Louis XX d’après le livre de Thierry Ardisson).
Les Orléans trompent les Français en prétendant que l’ancêtre de Louis XX, Philippe d’Anjou, a renoncé à la Couronne de France à la paix d’Utrecht. Cette renonciation au trône de France, qui était le prix de la paix, est NULLE EN DROIT, ce qu’on enseigne dans toutes les facultés de droit, et ce, en raison de la loi fondamentale du Royaume de l’indisponibilité de la Couronne.
Qui trompe qui ? Pour être roi « de » France, il faut être roi « en » France. Le fait de vivre habituellement, « normalement », hors de France suffit à rompre le lien physique qui doit unir le roi et les français. Le Droit ne peut rien contre cela, même si on le déifie, comme vous semblez le faire, même si on en fait la règle et la valeur suprême, l’idole devant qui tout doit céder. Libre à vous de le faire. Libre à nous de nous en tenir à la sage pratique immémoriale de nos ancêtres: le roi de France vit en France.
Je dirais à Charles que sur le plan du droit des renonciations, il a raison, et que, d’ailleurs, les Orléans eux-mêmes (Louis-Philippe) ont toujours soutenu qu’elles étaient nulles, afin il est vrai de pouvoir permettre au Duc de Montpensier de régner sur l’Espagne, espoir caressé en vain de 1837 à 1856 . C’était également la position du chancelier d’Aguesseau.
Je dirais à notre blogmestre que la règle de régnicolité au sens strict est complexe et difficile à mettre en oeuvre: s’applique t-elle concurremment avec la règle agnatique ? Alors les Bourbon Parme seraient les prétendants légitimes, étant régnicoles sans interruption depuis 150 ans. S’applique t-elle de manière viagère ou non? Suffirait-il donc d’être en exil pour perdre ses droits? La pérégrinité forcée des Orléans leur aurait ainsi fait perdre leurs droits? Je ne crois pas que ce soit votre propos et ce serait d’ailleurs insoutenable.
Je pense pourtant comme lui, et à l’opposé de notre ami Charles, que les Orléans sont seuls légitimes. C’était d’ailleurs l’opinion de Louis XV et de l’immense majorité de la doctrine entre 1715 et 1789.
D’abord en vertu du principe d’effectivité: même si les Orléans ne se sont pas toujours très bien occupés de nous, ils sont les seuls à l’avoir fait sans discontinuer, que cela leur coûtât ou non. On ne peut pas en dire autant des princes espagnols, qui n’ont jamais considéré la France que comme un lot de consolation.
Ensuite en vertu de la « bonne renommée du sang ». La filiation des Orléans est indiscutable, celle des Bourbons alphonsins (non des carlistes) est très discutable, puisque Alphonse XII, dont descend le Prince Luis, de l’aveu même (et public!) de sa mère, n’est pas le produit des oeuvres de son père (François d’Assise), mais du Comte de Puigmolto, colonel des gardes de la reine Isabelle.
Si l’on est légitimiste, on doit reconnaître que les Orléans ont recueilli la légitimité.