On quitte la cathédrale avec un sentiment mêlé : la joie, bien sûr -puisque les princes sont heureux, on ne peut que l’être- mais aussi le sentiment d’avoir vêcu quelque chose d’intense qui est maintenant derrière nous. Mais on n’a ni le temps ni l’envie de se laisser aller aux réflexions philosophiques….
Le prince, du même mouvement par lequel il prolonge la Famille de France, fonde sa propre famille. Rien ne s’arrête, ou n’est fini. C’est maintenant que tout commence…..
On a été, on est et on sera « Autour du prince Jean » !….
Pour l’instant, il faut se hâter, car le couple ne va pas tarder à arriver sur l’estrade, dressée dans un angle du jardin du château d’Hugues Capet. Ce n’est peut-être pas le moment le plus agréable pour Jean et Philomena, mais c’est la seule façon de se donner à voir en même temps à tous…..
Et puis, il y aura quelques interventions et prises de parole…..
On suit donc le mouvement de la foule, et on pénètre dans les jardins, juste en face de la cathédrale. Sur la gauche, de grandes tentes ont été dressées, sous lesquelles est préparé le Vin d’honneur. En attendant, on continue de croiser des personnes que l’on n’avait pas encore vues, ou dont on n’avait pas encore pu approcher…..
Jean Raspail est en pleine forme, et toujours en pleine possession de son solide sens de l’humour ! On le salue, et il répond avec courtoisie, comme toujours, mais il est tellement sollicité qu’on n’a guère le temps de s’attarder. On rencontre, un peu pêle-mêle, des doyens d’Université, des généraux, des ecclésiastiques; on continue de retrouver d’anciens amis…
Mais voici que le micro crépite. Le maire de Senlis, Jean-Christophe Canter (ci dessous, à droite du prince), accompagné de son épouse, vient de monter sur l’estrade où se trouvent déjà le prince Jean et Philomena. Le Comte de Paris les rejoint, ainsi que les enfants d’honneur. Les interventions vont commencer…
Toute l’assistance est emballée par les propos de ce jeune maire, intelligent, sympathique, chaleureux : on se dit que les Senlisiens savent faire les bons choix, puisqu’ils l’ont élu…. On l’aurait volontiers écouté longtemps encore, mais Jean-Christophe Canter cède le micro à ses hôtes.
Personne ne veut infliger de long discours: ce n’est ni le lieu ni le moment, et le maire aura donc été le seul à parler, vraiment. Le Comte de Paris, avec beaucoup de délicatesse, reprendra les propos de son fils Eudes (au début de la messe), et replacera la duchesse de Montpensier au centre de la fête, où elle manque cruellement. L’assistance apprécie l’élégance des propos du Comte de Paris, à la suite desquels le prince Jean, après avoir distribué ses remerciements, nous invite tous à nous restaurer…
On s’égaye donc à nouveau…
Nous voulons féliciter Jean-Christophe Canter pour la qualité et la chaleur de son discours. Il est bien sûr très sollicité et nous devons attendre. A côté de lui se trouve une personne, très aimable, avec laquelle, sans savoir de qui il s’agit, nous engageons à bâtons rompus une sorte de discussion informelle; nous donnons libre cours à notre enthousiasme, suite aux propos du maire; la personne, toujours très aimable, nous laisse bien parler puis nous dit, tout sourire, qu’elle est ravie de nous entendre puisqu’elle est… le premier adjoint ! Lorsque le maire se libère enfin, et que nous le félicitons et le remercions, c’est lui qui nous remercie à son tour, avec une simplicité, une disponiblité et un sens de l’humour de bon aloi, et il reste à plaisanter quelques instants avec nous; et, bien sûr, avec le premier adjoint….
Nous voici maintenant face au Comte de Paris, actuel Chef de la Maison de France. Nous en profitons pour le saluer, et saisissons bien entendu l’occasion pour le féliciter à propos de la Légion d’honneur qui vient de lui être décernée, pour services rendus dans l’Armée française. Sa décoration lui sera remise le 18 mai, au palais de l’Elysée, par le Président Nicolas Sarkozy. Évidemment, lafautearousseau rendra compte de cette cérémonie.
Il n’est pas étonnant qu’une telle distinction soit remise à un membre de la famille d’Orléans. Servir, et dans le cas présent servir dans l’Armée française, est en effet une tradition bien ancrée dans cette famille. Le dévouement et l’esprit de sacrifice militaire y ont souvent été poussés jusqu’à l’héroisme, et parfois même jusqu’au sacrifice suprême, comme ce fut le cas pour le Prince François, l’un des onze enfants du précédent Comte de Paris, mort pour la France en Algérie. Le maire de Senlis, dans son discours que vous avez pu lire, n’a pas manqué de rappeler ce sacrifice de l’oncle du prince Jean. C’était en 1960, près du village de Michelet…..
On voit ci dessous le Prince François partir pour son service militaire… (crédit: Les Manants du Roi)
Compliments au Prince et à la Princesse. Les cérémonies furent belles, de haute tenue. Quel plaisir pour nos yeux, que de r^ves dans ceux princiers, bien sûr. Belle journée,pleine d’espoir. Merci à tous, que Dieu protège chacun et multiplie leurs espérances. Merci également à Monsieur le maire de Senlis. Sa ville est très belle.
Madame Dujol Marie-Louise