Nous vous l’annoncions la semaine dernière : voici le texte intégral de la conférence sur Freud et la révolution des années soixante en Occident, que nous a transmise Yvan Blot. Vous pourrez le lire mais aussi le télécharger, si vous le souhaitez, puisque nous l’avons préparé à cette intention sous forme de Pdf.
« Après le prophète de la révolution religieuse Voltaire, le prophète de la révolution politique, Rousseau, le prophète de la révolution économique et sociale, Marx, nous avons le prophète de la révolution de la morale et du sexe, Freud.
Rousseau et Marx ont engendré des révolutions totalitaires qui ont commis des crimes de masse. Il n’en est pas ainsi de Freud, mais ses épigones ont réussi à provoquer une révolution « silencieuse » comme on dit au Québec, dans les années soixante, dont les conséquences sont si graves qu’elles peuvent entraîner la mort démographique, donc la mort tout court, de l’Occident et des peuples blancs (j’ose le terme puisqu’on parle de peuple noir sans provoquer de scandale semble-t-il).
C’est sans doute Freud le plus actuel de nos quatre faux prophètes et son influence explique largement les particularités de la désagrégation sociale développée dans les années soixante…. »
Après une étude fouillée et minutieuse, Yvan Blot conclut ainsi:
« Freud comme Marx s’est réclamé du scientisme si populaire à leurs époques. Comme l’écrit Hayek, leurs doctrines étaient des superstitions : « une époque de superstitions est celle où les gens imaginent qu’ils en savent plus qu’ils n’en savent en réalité. En ce sens, le 20ème siècle a été exceptionnellement riche en superstitions et la cause en est une surestimation de ce que la science a accompli (..) dans les domaines complexes. (..) L’ironie de la chose est que c’est superstitions sont en grande partie sortiesde l’héritage de l’ère de la Raison, cette ennemie infatigable de ce qu’elle considérait comme des superstitions ». (ibidem p.210) Mais quand ces superstitions sont devenues descroyances de masse, elles ne perdent leur emprise que de façon lente, principalement avec le renouvellement des générations. »
Entre ces premières et dernières lignes, vous pourrez lire l’intégralité de cette conférence faite à Paris, à l’Inso, sur Les faux prophètes, en cliquant sur le lien suivant : SigmundFreudetlarévolutiondesannéessoixanteenOccident.pdf
Paru dans le blog TV5MONDE:
Comment manipuler l’opinion? Les leçons du manuel intitulé « Propaganda », publié en 1928 par Edward Bernays, neveu de Freud, n’ont pas fini de servir.
Ce livre devrait être inscrit au programme de tous les lycéens. Sa valeur civique serait au moins égale à celle de la lettre de Guy Môquet. La lecture et le commentaire à voix haute de l’ouvrage d’Edward Bernays, tranquillement sous-titré Comment manipuler l’opinion en démocratie, serait une oeuvre de salut public. Publié en 1928, Propaganda – à l’époque, avant les catastrophes planétaires du nazisme et du communisme, le mot n’avait pas encore attrapé une connotation péjorative – est un manuel à l’usage des dictateurs, démagogues et autres politiciens peu scrupuleux. Même sous nos latitudes, la connaissance des idées d’Edward Bernays, «inventeur» des relations publiques, pourrait constituer une partie du bagage idéal de l’honnête citoyen de ce début de xxie siècle. «La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique, explique Bernays. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays.» Et ce petit ouvrage entreprend de donner à ses lecteurs les clefs du management des opinions, et pas seulement dans le domaine politique. Bernays parle de l’art, des oeuvres sociales, de la religion, ou encore des «activités féminines». Joseph Goebbels, ministre de la Propagande du régime nazi, fut un lecteur particulièrement attentif de « Propaganda ».
Décidément, la manipulation des esprits faibles était une chose innée dans la famille.