Besancenot a-t-il mangé son pain blanc ? Il faut le souhaiter, et certains indices récents permettent de l’espérer vraiment.
Son foirage avec Rouillan, qui a été finalement mal perçu, voire très mal, par presque tout le monde, y compris dans son propre camp; le fait que son NPA peine (et c’est peu dire…) à dépasser les 7.000 adhérents, chiffre très nettement en-deçà des espérances affichées lors de sa création; les finalement assez maigres 5% que lui promettent les sondages pour les prochaines européennes….
Et maintenant, avec un début de critique intéressant -quoiqu’incomplet…- venant de la base ouvrière, ce sobriquet, qui risque de lui rester, de kéké des caméras….
Contrairement à ce que l’on dit parfois, le ridicule ne tue peut-être plus, mais il peut encore faire mal.
« Tu viens faire le ‘kéké’ devant les caméras », a lancé un salarié de Celanese (ci dessous) au leader du NPA après lui avoir demandé s’il connaissait le problème de son usine et l’avoir traité de « rigolo ».
Le leader du NPA, venu soutenir des employés de l’usine Célanèse, menacée de fermeture, qui manifestaient devant l’Assemblée, se voit reprocher par un salarié sa tentative de récupération.
Petit rappel des faits. Le Mardi 19 après-midi, devant l’Assemblée nationale, le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) était venu apporter son soutien à 150 salariés de l’entreprise Celanese, une usine chimique située à Pardies (Pyrénées-Atlantiques), et qui doit fermer. Les salariés manifestaient avec des élus locaux et des salariés du sous-traitant Yara. Le leader d’extrême-gauche a été vivement interpellé par un employé de Celanese. Un échange musclé. Si la première partie en est restée assez classique (le salarié, qui se dit militant socialiste, expliquant les difficultés des employés de Celanese), la suite a été nettement plus tendue : «Tu viens faire le ‘kéké’ devant les caméras», a par exemple lancé le même salarié, après avoir demandé à Besancenot s’il connaissait le problème de Celanese et l’avoir traité de «rigolo».
A l’évidence désarçonné, et peu habitué à cet accueil, le meneur du NPA n’a rien trouvé de mieux à bredouiller qu’un assez pauvre «On n’a pas forcément les mêmes avis politiques». Au contraire, «Je suis près de toi» (politiquement, ndlr), rétorque le salarié, dénonçant une tentative de récupération politique avant d’asséner : «Tu fais le jeu de Sarkozy». Une deuxième réplique faiblarde du facteur qu’on a connu plus fringant: «Il ne faut pas être agressif, ça ne sert à rien», et une ultime estocade du salarié: «Va falloir que tu mettes un peu les mains dans le goudron».
Effectivement, le salarié remonté a vu juste: Besancenot fait objectivement le jeu de Sarkozy, du point de vue électoral. Mais il aurait pu cependant, le militant remonté, aller plus loin encore, et plus au fond des choses. Il n’y a pas que de Sarko qu’il fait le jeu, le petit facteur. Bon petit soldat de l’argent, de la finance internationale, bref du fric et de la fortune anonyme et vagabonde, Besancenot est l’un des grands pourvoyeurs en chair à profit de ces patrons véreux qui, pour des gains immédiats, ont voulu une main d’oeuvre importée à bon marché; que, par idéologie, pour remplacer leurs troupes parties ailleurs, les partis de gauche et d’extrême gauche leur ont fournie. En appelant cela la défense des sans-papiers (avec l’aide, ne l’oublions pas, d’un quarteron d’évêques dévoyés…..).
Et de ce minable calcul-là, ce sont les salariés et les ouvriers français, comme ce brave type de Celanese (qui a bien vu une partie du problème, mais pas sa totalité) qui en font les frais. Et qui perdent leur boulot.
Merci m’sieu Besancenot, et la CGT, et les évêques à l’esprit tordu, et les bobos/gauchos/trotskos, et toute la clique du sanspapiérisme….
Eternel problème des démocrasseux « people »: la confrontation avec le peuple qui leur est tellement étranger! Besancenot est l’égérie des bobos gochos caviar…mais au dela, que représente-t-il?
Noublions pas, et c’est très sigificatif: NPA, ce n’est jamais que l’anagrammne de NAP: Neuilly – Auteuil – Passy…Une vieille histoire soixante huitarde…